PASSEMARD Amédée ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours
PASSEMARD Amédée


 


 

 

 






 


Né le 20 février 1920 à Vezezoux
-

 

 

Sous-Lieutenant

5 victoires en collaboration
1 victoire probable en collaboration



 


Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Sgt
1939
 
Armée Air 04/38 07/39 Elève Pilote France
S/C
194?
 
GC II/7 07/39 06/40 Pilote France
Adj
194?
 
GC II/7 06/40 09/43 Pilote Tunisie. Corse
Slt
25/08/44
 
GC I/7 09/43 04/44 Pilote AFN. Tunisie. Corse
     
CIC Meknès 04/44 01/45 Pilote AFN.
     
GC I/3 "Corse" 04/44 03/45 Pilote France
     
Sq 340 03/45 05/45 Pilote France
                 
     
GC 3/6 "Roussillon" 1949 1952 Chef Escadrille Indochine
     
GATAC 1960 1963 Commandant Algérie


Amédée Passemard est né le 20 février 1920 à Vezezoux, en Haute-Loire. Issu d'un milieu paysan, il découvre l'aviation grace à un ami qui fréquente l'aéroclub de Brioude. Immédiatement séduit, il s'inscrit à l'aviation populaire dès 1936 alors qu'il n'a que 16 ans. L'année suivante, il obtient son brevet de premier dégré et parviet à se faire admettre comme "boursier de pilotage". Le 22 avril 1938, il s'engage dans l'Armée de l'Air et passe par l'école Cuadron d'Ambérieu-en-Bugey où il ontient son brever le 25 juillet. Nommé Sergent, il est envoyé le 6 décembre 1938 en stage de perfectionnement à Istres avant d'être affecté à la 3eme Escadrille du GC II/7, le 22 juillet 1939. Le 3 septembre, lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne, le Groupe du Sergent Passemard se trouve à Luxeuil et vole sur MS 406.

 

MS 406 - GC II/7 - 1940

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

19 avril 1940

 


Au retour d'une protection d'un appareil de reconnaissence du GR I/52, 5 MS 406 d'un dispositif (patrouille double + patrouille triple) attaquent un Hs 126 de la 2.(H)/13 qui vole à 6500 mètres au-dessus de Neuf-Brisach. Le Sergent Planchard est le premier à tirer, sans autre effet que d'entrainer le départ du Hs 126 en piqué, poursuivit par le Capitaine Hugo (MS 406 n° 977) qui attaque à son tour et touche l'appareil . C'est ensuite au tour de l'A/C Ponteins de causer des dégâts à l'empennage. L'appareil s'écrase finalement à Dessenheim après avoir été achevé par les Sgt Passemard et Catois et par le S/C De Fraville.

Le Capitaine Hugo et le Sergent Planchard attaquent ensuite un Do 17 lui-même pris pour cible par la DCA de Belfort. Après avoir épuisé leurs munitions, les deux français abandonnent l'appareil allemand vers Fessenheim, la victoire leur étant toutefois confirmée en l'absence de vérification de la chute.

L'après-midi même, l'annulation d'une mission de protection débouche sur la mise sur pied d'une mission de chasse libre. Le dispositif est guidé par le sol vers un Ju 88D de la 4.(F)/121 qui parvient tout d'abord à distancer les Morane. Deux patrouilles parviennent toutefois à lui couper la route à l'Est de Kaiserstül et après avoir été tiré par l'A/C Valentin, l'appareil se met à fumer. Multipliant les évolutions, l'appareil parvient à s'échapper. Bien que 7 pilotes aient tiré dessus, seul l'A/C Valentin aurait reçu le crédit de cet appareil accordé comme probable bien que celui-ci ne figure pas dans les listes officielles. (Le Sous-Lieutenant Krol est crédité d'un appareil endommagé dans Aces High de Christopher Shores). Dans tous les cas, l'appareil en question rentre à sa base.

 

Groupe de chasse "Alsace", sur "Spitfire" Mk XVI

11mai 1940

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 11 mai, le premier message d'alerte provoque le départ de la totalité des 21 avions encore disponibles. Le Commandant Durieux prend la tête de la formation alors même que les bombardiers commencent à survoler la piste, provoquant une certaine confusion. Pendant que quelques pilotes restent en protection sur Luxeuil, les autres prennent plein Ouest à la poursuite d'une vingtaine de He 111 du III./KG 51 qui attaquent Lyon Bron. Vers 9 h 00, le [9K + MT] du 9./KG 51 quitte la formation avec le moteur droit en feu et le train sorti. Attaqué par pas moins de 14 pilotes, le bombardier s'écrase près du village de Montsauche, au Nord de Chateau-Thierry. Le pilote est mort mais 4 hommes d'équipage ont sauté en parachute et seront constitués prisonniers. La victoire est partagée entre (Sgt) Passemard Amédée (MS 406 n° 802) (Cdt) Durieux (Cpt) Hugo Henri (Lt) Goettel (Slt) Valentin Georges (Slt) Pomier-Layrargues René (Slt) Louis Camille (A/C) Ponteins Denis (MS 406 n° 89) (S/C) Gourbeyre (S/C) Panhard René (MS 406 n° 264) (S/C) Lamblin Jacques (Sgt) Planchard (Sgt) Bret Emile (C/C) Novakiewicsz . (Le Sous-Lieutenant Dussart est varialement inclus dans la liste des pilotes crédités de cette victoire, de même que le S/C Lefebvre qui, contraint de se poser en campagne, ne semble pas avoir pris part au combat).

Au retour de la mission, le Cpt Hugo pose son appareil qui doit être réformé. Trois autres He 111 sont accordés ce jour là, deux probables et un confirmé.

La patrouille du du S/C Doudiès, isolée, revient au terrain lorsqu'elle reçoit l'ordre de se diriger vers Dijon et finalement Vesoul où elle intercepte un groupe de 18 He 111 du I./KG 51. Après avoir attaqué le peleton, ils constatent l'absence de l'un des bombardiers qui sera accordé comme probable au S/C Doudiès et au Sgt Grimaud (MS 406 n° 88) . Le Sergent Grimaud ayant épuisé toutes ses munitions et le Slt Krol ayant ses armes enrayées, le S/C Doudiès appelle du renfort qui arrive sous la forme de 7 pilotes du GC III/6 avec lesquels il abat, à 9 h 58, le 9K + GH. L'appareil se pose sur le ventre à Pirey, au Nord de Besançon et l'équipage est capturé.

Dans le même temps, le terrain est attaqué une nouvelle fois. Une patrouille simple décolle à 10 h 00 (Sous-LieutenantsDussart et Mangin et Sgt Boillot). Ils se dirigent vers Belfort puis Lure et interceptent des Ju 88 du II./KG 51 qui effectuent leur bombardement. L'un d'eux est sérieusement touché par les 3 pilotes. La risposte est toutefois efficace et le Sgt Sous-Lieutenant Dussart, moteur en feu, se blesse au visage en posant son MS 406 à Mélisey. Le Sgt Boillot est aussi touché, pose son appareil moteur calé, lorsqu'il est pris pour cible par la défense anti-aérienne du terrain qui le prend pour un allemmand. L'appareil déjà bien endommagé prend quelques impacts au passage et devra être réformé. Au final, Dussart et Boillot reçoivent le crédit d'une victoire sur un Ju 88 confirmée partagés entre eux deux et Mangin reçoit le crédit d'un He 111 probable.

Au soir du 11 mai, le bilan fait état de 2 tués par bombardement avec de nombreux appareils endommagés. Au total, le Groupe a perdu 18 appareils (dont les 88 et 89 de Grimaud et Ponteins lors d'un bombardement). Quatre appareils déjà indisponibles sont définitivement détruitsde même qu'un D520 par mitraillage le lendemain alors qu'aucune victoire ne vient compenser ces destructions. Seule la DCA parvient à abattre l'un des 6 assaillants dont le pilote est capturé. Une piste de secours est aménagée à 2 km du terrain, en bordure de bois, avec une piste de 20 m de large qui ne permet le décollage que d'un appareil à la fois mais offre des abris naturels pour les appareils trop exposés.

 

Dewoitine 520 - GC II/7 - 1940 - (Profil Cédric Chevalier)

 

Le 14 mai, un premier groupe de 5 pilotes et 5 mécaniciens sont envoyés à Toulouse pour percevoir les D520 qui doievtn équiper le Groupe. Ils ne rentreront que 10 jours plus tard. Les premiers engagements avec les Dewoitine ont lieu le 25 et à partir du 24 d'autres pilotes iront percevoir leurs nouvelles montures.

15 mai 1940

Une patrouille triple composée de 8 pilotes couvre le terrain sur alerte à partir de 11 h 40 lorsque 3 He 111 du Stab./KG 55 sont interceptés alors qu'ils font route au Sud-Ouest. Le Sous Lieutenant Valentin touche un bimoteur dont le moteur fume et le train s'abaisse. Les deux autres bombardiers restent groupés et les autres pilotes du GC II/7 poursuivent l'attaque sur l'appareil endommagé qui disparait dans les nuages après avoir largué ses bombes dans la nature. Le Cpt Papin attaque ensuite seul un autre peleton mais sans résultat. L'appareil abandonné moteur fumant se posera finalement en Suisse et sera accordé aux 8 pilotes ayant pris part au combat : (Sgt) Passemard Amédée (Cpt) Papin Labazordière Tony (Slt) Valentin Georges (Slt) Krol Waclaw Szczepan (Slt) Gruyelle Michel (A/C) Ponteins Denis (S/C) Lamblin Jacques (Sgt) Gaufre.

1 juin 1940

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le groupe est désormais totalement équipé en Dewoitine D 520, soit une vingtaine d'appareils au total. Tous sont disponibles. En revanche, côté pilotes, deux parmi les plus expérimentés sont malades ; le Cpt Hugo et le Sous-Lieutenant Valentin. Ce jour là, la pression allemande se porte sur Lyon et Marseille. Se trouvant sur la route des bombardiers, le GC II/7 effectue plus de 40 sorties pour les intercepter.

Après quatre missions sans histoire, un dispositif de quatorze D 520 prend l'air à 11 h 15 et se scinde en deux groupes. La troisième escadrille est emmenée par le Capitaine Papin sur Dijon et la quatrième par l'A/C Ponteins sur Chalindrey. Vers 12 h 30, le S/C Lamblin (D 520 n° 104) prend contact avec une trentaine de He 111 du III./KG 53 au Sud de Saint-Jean-de-Losne. Les 14 pilotes se regroupent alors et attaquent le peleton de bombardier tout au long de la vallée du Doubs. Lamblin attaque seul un He 111 qui s'enfuit vers la Suisse. L'A/C Ponteins, seul également, en tire un second qui se met en spirale en trainant un panache de fumée blanche après que le français ait tiré 60 obus et 600 cartouches dans sa direction. Quatres autres pilotes (Gourbeyre, Boillot, Planchard et Louis) attaquent sans résultat. Les appareils Suisses auraient aussi intercepté l'un des bombardiers venu se réfugier de l'autre côté de la frontière.

Au final, le Commandant Durieux accorde un He 111 probable à 4 pilotes : (Cpt) Papin Labazordière Tony (S/C) Lamblin Jacques (S/C) Doudiès Jean (S/C) Grimaud Henri (D 520 n° 230) alors que la victoire confirmée est partagée entre 9 pilotes : (Cpt) Papin Labazordière Tony (Slt) Louis Camille (A/C) Ponteins Denis (S/C) Gourbeyre (S/C) Lamblin Jacques (Sgt) Boillot Pierre (S/C) Grimaud Henri (Sgt) Planchard (Sgt) Passemard Amédée (D 520 n° 251). Ces deux victoires seront variablement attribuées à différents pilotes selon les périodes et font encore l'objet de controverse.

 

A 14 h 05, une patrouille double légère (Sous-Lieutenants Gruyelle et Krol (D 520 n° 241), Sergent Grimaud et C/C Novakiewicsz prend l'air sur alerte en couverture de Dijon / Lons-le-Saulnier. Le Capitaine Williame, du GC I/2 suit au même moment un groupe de bombardiers après avoir du laisser s'échapper un premier groupe. Il oriente par radio les pilotes du GC II/7. A 15 h 25, ils prennent contact avec les Heinkel He 111 dont l'un est abattu au Nord d'Artois par 4 D 520 du GC II/7 qui aident les 3 MS 406 du GC II/2. Le Sous-Lieutenant Krol semble devoir se poser en campagne près de Luxeuil avec son n° 241.

 

Une patrouille légère qui décolle sur alerte à 15 h 00 dans la région de Pontarlier et composée des Sous-Lieutenant Bouton, S/C Doudiès et Panhard (D 520 n° 116), Sgt Martin et Passemard, rejoints par le Commandant Mümler, interceptant 18 He 1111 du III./KG 53 au Sud de Besançon. Vers 16 h 45, le AI + CT du 9./KG 53 s'écrase au Nord de Montbéliard après avoir été tiré par l'ensemble des pilotes à l'exception de Panhard qui se voit pourtant crédité de la victoire alors que le Sgt Passemard n'obtient aucun crédit.

Ensuite, le commandant Mümler se joint aux Curtiss du GC I/5 et abat avec eux un He 111 près d'Epinal. Le He 111H (WNr 5474) [AI + EL] de la 3./KG 53 est abattu à 17 h 30 après avoir été précédemment attaqué par le Lieutenant Paul Schenk et le Capitaine Werner Lindecker de la Cie.Av 15 de l'Aviation Suisse.

15 juin 1940

 

 

 

 

 

Les derniers combats de la Campagne de France pour le GC II/7 ont lieu le 15 juin. Les missions se déroulent à partir d'Ounans, piste auxilliaire du terrain de Chissey où le groupe s'est installé deux jours plus tôt.. Une première mission, entre 10 h et 11 h sur le secteur de Langres / Neufchâteau et Metz permet d'intercepter deux Hs 126 d'observation. Si l'un d'entre eux parvient à s'échapper, le second est abattu par le Sous-Lieutenant Valentin d'une seule rafale à Saint-Avold. L'appareil, qui appartient au 2.(H)/13 s'abat dans la région de Langres.

Ensuite, le dispositif prend contact avec 3 Do 17 attaqués et tous touchés. L'un s'échappe avec un moteur en feu sur la forêt de Warndt et le commandant Durieux accorde le crédit de la victoire à 9 pilotes. Au final, seulement 5 noms semblent avoir été retenus : (Slt) Valentin Georges (S/C) Grimaud Henri (S/C) Lamblin Jacques (C/C) Novakiewicsz (Sgt) Boillot Pierre. Le S/C Lamblin doit poser son n° 235 sur le terrain de vol à voile de Pont Saint Vincent après avoir été touché par la Flak. La zone étant encerclée par l'ennemi, c'est son ami Panhard qui viendra le récupérer avec un Potez 58 de liaison et après diverses aventures, ils regagneront l'unité en Afrique du Nord.

Entre 15 h et 16 h 00, onze D 520 opèrent sur Neufchâteau avec un important dispositif de MS 406 du GC II/2. Un Do 17 du I.(H)/21 est abattu par 5 pilotes à Leurville après avoir été évacué par deux occupants : Slt) Valentin Georges (Cdt) Mümmler Mieczyslaw (Sgt) Martin René Lucien (S/C) Grimaud Henri (Sgt) Passemard Amédée. Les pilotes du GC II/7 suivent ensuite un Dornier mais sans résultat. Touché par le tir défensif, le Commandant Mümler doit se poser en campagne avec son n° 119, près de Gray. Lui aussi rejoindra le Groupe en Afrique du Nord.

Plus tard dans la journée, le Commandant Pépin qui participe à une mission de reconnaissance à basse altitude est tué près de Langres, abattu alors qu'il s'apprétait à mitrailler un convoi qu'il venait de repérer. Le soir même, le Groupe fait mouvement sur Feurs près de Saint Etienne. Le Sous-Lieutenant Valentin doit se poser en campagne avec son n° 242.

Le lendemain, le Groupe effectue ses deux missions de reconnaissance avant de se replier sur Carcassone

 



 

D'après son carnet de vol, le Sergent Passemard effectue 23 missions de guerre entre le 10 mai et le 25 juin alors que seulement 20 d'entre-elles apparaissent dans le registre des missions du Groupe. Au total, le GC II/7 aura effectué 430 missions, réalisé 1685 sorties pour 2896 heures 50 de vol. Il aura remporté 39 victoires confirmées et 13 probables.

 

Spitfire V - GC II/7 "Nice" 1944 - (Profil Cédric Chevalier)

 

Demeuré au GC II/7 après l'armistice, Amédée Passemard reprend la lutte contre la Luftwaffe après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, l'opération "Torch". Avec son Groupe, désormais équipé de Spitfire V, il prend part à la Campagne de Tunisie puis à la libération de la Corse. Le 16 septembre 1943, il est muté au GC I/7 "Provence" avec lequel il participe à de nombreuses missions de surveillance côtière en Méditerranée. Le 25 avril 1944, il rejoint le CIC de Meknès comme instructeur avant d'être promu Sous-Lieutenant, le 25 août. Volontaire pour revenir en première ligne, il est affecté le 4 janvier 1945 au GC I/3 "Corse" sur Spitfire IX, puis le 4 mars 1945 au Squadron 340 "Ile de France". Là, il participe aux dernières missions d'attaque au sol contre les troupes allemandes. Lorsque la guerre setermine, il a réalisé 213 missions de guerre pour 351 h 50 de vol.

La paix revenue "Amédée" se retrouve à Friedschaffen, puis il est affecté au GC 1/2 qui se prépare à partir pour l’Indochine. Ce n’est pas l’enthousiasme : "Nous étions quelques-uns à montrer quelques réticences, considérant que nous avions fait notre boulot pendant quatre ans et que, maintenant, place aux jeunes !" Message bien perçu et c’est le premier contact avec le Centre d’Essais en Vol à la fin de 1945. Changement de décor en 1946 lorsque Passemard est affecté à l’état-major de la Défense Aérienne du Territoire en AFN. Il y assure trois fonctions : adjoint au chef du 3e bureau, chef des transmissions ; commandant l’escadrille d’entraînement dotée de Bell "Airacobra", de P-47 "Thunderbolt" et de Nord 1101.

L’Indochine redevient d’actualité à la fin de 1949 lorsque, affecté au Groupe 3/6 "Roussillon", il y part comme commandant de la 1re escadrille, voler sur P-63 "Kingcobra" puis sur Grumman "Bearcat". En 1952, Passemard retrouve Luxeuil où la 11e Escadre est en formation sur Republic F-84G "Thunderjet". Il y demeure jusqu’en 1955, alors qu’il est commandant du Groupe 1/11. Le poste suivant est moins excitant : le Groupement de Contrôle Tactique Aérien de Friedschaffen, autrement dit, une station radar. Une affectation qui dure quatre longues années, dont deux ans comme commandant de la base radar.

La mutation suivante est beaucoup plus passionnante, le Centre de Tir et de Bombardement de Cazaux. Mais, en 1960, en Algérie, les combats s’intensifient et l’armée de l’Air constitue des escadrilles d’appui aérien équipées d’avions légers d’attaque, SIPA et autres T-6 et T-28. Amédée Passemard prend pour trois ans la tête de l’aviation légère d’Oranie, au sein du GATAC. 1963 : le colonel Passemard est nommé commandant de la base aérienne de Bangui, où il assume simultanément trois fonctions : commandant de base ; conseiller militaire auprès de l’ambassadeur de France ; chef de la mission militaire. Fonction dans laquelle il rencontre fréquemment un jeune commandant qui fera beaucoup parler de lui quelques années plus tard, Jean-Bedel BOKASSA.

Une nouvelle page se tourne en 1965 lorsqu’Amédée Passemard est nommé au commandement de la base d’Istres. Il y reste trois ans puis intègre l’état-major de la FATAC où il prend en charge la sécurité militaire. Promu enfin colonel, il estime avoir peu de chance de passer Général et, en 1969, décide de quitter l’armée. Amédée Passemard commence alors sa reconversion dans la vie civile par un stage de formation prodigué par la chambre de commerce de Paris. Il entre dans l’industrie chez un fournisseur des constructeurs aéronautiques puis il est recruté par le syndicat national des Organismes de Fabricants d’Engrenages et de Transmissions qui lui propose un poste à Bruxelles, au niveau international.

Le destin frappe une nouvelle fois au début de 1971 en la personne d’un ami de longue date, l’ingénieur général Arnaud qui, de façon tout à fait impromptue, lui propose un poste de responsabilité au CEV. C’est ensuite Melun-Villaroche en 1972, jusqu’en 1982, comme "patron" de l’annexe du CEV. L’aventure se termine le 31 octobre 1982 par un vol en solo à bord d’un Nord 1100, que les spectateurs n’ont sans doute pas oublié. Dix jours plus tard, le professeur Cabrol effectue un quadruple pontage, parfaitement réussi si l’on en juge aujourd’hui par la vitalité, la verve et la mémoire du personnage aux 650 missions de guerre et 5000 heures de vol dont 1200 de guerre.

Parmi la centaine de types d’avions qu’il a pilotés, Amédée Passemard garde une affection particulière pour le "Dewoitine 520", le "Spit" et le "Bearcat", s’agissant des avions à hélice et pour le "Mystère IV", le "F-100" et le "Mirage III" pour ce qui concerne les réacteurs.

À presque 87 ans, le colonel Amédée Passemard est l’une des grandes figures que notre association peut se flatter de compter dans ses rangs et nous sommes heureux de lui rendre aujourd’hui ce légitime hommage.



 

NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 

 


Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

 


 


Commandeur de la Légion d’Honneur
Croix de Guerre 39 / 45
Croix de Guerre TOE
Croix de Guerre Vietnam
11 citations et un témoignage de satisfaction
Médaille de l'Aéronautique

 


 


 


 


Victoires aériennes

Victoires  
o
.
5
  Collaboration
Probables  
o
.
1
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
o
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
19/04/40 Détruit Hs 126
2(H)./13 MS 406 GC II/7 Balgau
1
1
1
1
1
(Cpt) Hugo Henri
(A/C) Ponteins Denis
(S/C) de Fraville Robert
(Sgt) Passemard Amédée
(Sgt) Catois
11/05/40 09.00 Détruit He 111
III./KG 51 [9K + MT] MS 406 GC II/7 Montsauche
2
1
4
1
2
1
1
2
1
2
3
2
2
1
(Sgt) Passemard Amédée
(Cdt) Durieux
(Cpt) Hugo Henri
(Lt) Goettel
(Slt) Valentin Georges
(Slt) Pomier-Layrargues René
(Slt) Louis Camille
(A/C) Ponteins Denis
(S/C) Gourbeyre
(S/C) Panhard René
(S/C) Lamblin Jacques
(Sgt) Planchard
(Sgt) Bret Emile
(C/C) Novakiewicsz
15/05/40 11.40 Probable He 111
Stab./KG 55 MS 406 GC II/7 Montagne du Lamont
-
-
-
-
-
-
-
-
(Sgt) Passemard Amédée
(Cpt) Papin Labazordière Tony
(Slt) Valentin Georges
(Slt) Krol Waclaw Szczepan
(Slt) Gruyelle Michel
(A/C) Ponteins Denis
(S/C) Lamblin Jacques
(Sgt) Gaufre
01/06/40 12.30 Détruit He 111
III./KG 53 D 520 GC II/7 Forêt de Sorans
6
3
4
3
5
5
1
4
3
(Cpt) Papin Labazordière Tony
(Slt) Louis Camille
(A/C) Ponteins Denis
(S/C) Gourbeyre
(S/C) Lamblin Jacques
(Sgt) Boillot Pierre
(S/C) Grimaud Henri
(Sgt) Planchard
(Sgt) Passemard Amédée
01/06/40 16.45 Détruit He 111
9./KG 53 [AI + CT] D 520 GC II/7 Champagney
3
3
5
5
4
1
4
(Cdt) Mümmler M
(Lt) Bouton
(S/C) Doudiès Jean
(A/C) Ponteins Denis
(S/C) Panhard René
(Sgt) Martin René Lucien
(Sgt) Passemard Amédée
15/06/40 Détruit Do 17
I.(H)/21 D 520 GC II/7 Leurville
7
4
3
4
5
(Slt) Valentin Georges
(Cdt) Mümmler Mieczyslaw
(Sgt) Martin René Lucien
(S/C) Grimaud Henri
(Sgt) Passemard Amédée


Sources

Avions Hors Série numéro 20 : Les As français de 1939 - 1940 : Première partie d'Accart à Lefol
Avions Hors Série numéro 25 : Les As français de 1939 - 1940 : Seconde partie de Le Gloan à Williame
Magazine : Avions n° 142 - Janvier 2005
Magazine : Avions n° 143 - Février 2005
http://www.vieillestiges.com/Hommes/html/PASSEMARD.html