Né le 14 septembre 1915 à Paris, Jean Doudiès
s'engage volontairement dans l'Armée de l'Air en septembre
1935. Dirigé sur l'école civile des boursiers de pilotage
de Bourges, il obtient son brevet le 17 février 1936 et rejoint
au mois de novembre la 3e Escadrille du GC II/7,
alors basée à Dijon-Longvic. Il vole tout d'abord sur
Nieuport NiD 622/629 puis sur Dewoitine 510. Le 3 septembre, lorsque
la France déclare la guerre à l'Allemagne, le Groupe
du Sergent Doudiès se trouve
à Luxeuil et vole sur MS 406.

MS 406 - GC II/7 - 1940
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CAMPAGNE
DE FRANCE
Le 19 janvir, mission de chasse libre vers Mulhouse.
Une patrouille double dirigée par le guet peut se placer idéalement
dans le soleil et attaquer, à 11 h 15, un groupe de Me 109
de la 2./JG 54. Désemparé et
en feu, le E-1 "5 Rouge" WNr 6037 s'écrsae à
Grünhutte après avoir essuyé le tir du Sous-Lieutenant
Gruyelle. Le pilote allemand, l'Uffz
Wolfgang Wagner, blessé, sera
fait prisonnier après avoir sauté en parachute. Une
deuxième victoire probable est revendiquée par le S/C
de Fraville alors que les armes du S/C
Doudiès
s'enrayent.
2 mars1940

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Le 2 mars en revanche, ses armes fonctionnent parfaitement.
Ce jour là, une patrouille légère composée
du S/C Doudiès et du
Sergent Sonntag localise à
8 h 30 un Dornier Do 17P de la 4.(F)/121
[7A + KM] volant à 6800 mètres d'altitude au-dessus
de Luxeuil. L'équipage allemand ne repère par
les Morane qui se placent derrière lui avant de tirer
deux rafales. Un homme d'équipage saute alors en parachute
(Gefr Reschke - Prisonnier) et l'appareil se met en vrille.
Le Sergent Sonntag prend alors
le relai et tire jusqu'à ce que l'appareil s'écrase
avec le reste de l'équipage près de la gare
d'Harol, une quinzaine de kilomètres à l'Ouest
d'Epinal. En piquant, le Sergent Sonntag
subit une lésion pulmonaire.
Deux jours plus tard, c'est le le Commandant Roy
qui, victime d'une panne d'inhalateur, tombe en syncope à
8500 m. Après une chute en vrille qui lui fait perdre
7000 m d'altitude, il reprend conscience et parvient à
reprendre le contrôle de son appareil en partie d'ésentoilé.
La chute ayant provoquée une lésion cardiaque,
le commandant doit être hospitalisé.
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7 avril 1940

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Onze Morane du GC II/7
accompagnés de 4 appareils du GC
I/6 sont chargés d'assurer la protection d'un Potez
63-11 du GR I/52. dans le secteur
de Fribourg-en-Brisgau. Malgré le plafond nuageux très
bas, le Capitaine Papin parvient à voir un Ju 52 à
16 h 20. Lancés à sa poursuite, pas moins de 11
pilotes se partagent la victoire ; (Cpt) Papin
Labazordière Tony (Slt) Jeandet
(S/C) Doudiès Jean
(Lt) Bouton (Sgt) Bret
Emile (S/C) Lamblin
Jacques (Slt) Couillens
(Slt) Dussart (Cpt) Tricaud
(GC I/6) (Cpt) Bruneau
(GC I/6) (Slt) Dumoulin
(GC I/6). Doté d'un équipement
d'écoute très perfectionné, l'appareil
et son équipage de 9 hommes étudiait les transmissions
françaises.
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GC II/7 à
Luxeuil en septembre 1939 : de G à droite debout : Sgt
Sonntag, A/C Valentin, Slt
Gruyelle, Cpt Papin-labazordiere,
Slt Gabriel Gauthier, Sgt Doudies,
Sgt Panhard - Accroupis - Sgt
Haberkorn, Sgt Grimaud, Sgt
Passemard, S/C Longuesserre,
Sgt de Fraville
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11 mai 1940

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Le 11 mai, le premier message d'alerte provoque le départ
de la totalité des 21 avions encore disponibles. Le
Commandant Durieux prend la tête de la formation alors
même que les bombardiers commencent à survoler
la piste, provoquant une certaine confusion. Pendant que quelques
pilotes restent en protection sur Luxeuil, les autres prennent
plein Ouest à la poursuite d'une vingtaine de He 111
du III./KG 51 qui attaquent Lyon
Bron. Vers 9 h 00, le [9K + MT] du 9./KG
51 quitte la formation avec le moteur droit en feu
et le train sorti. Attaqué par pas moins de 14 pilotes,
le bombardier s'écrase près du village de Montsauche,
au Nord de Chateau-Thierry. Le pilote est mort mais 4 hommes
d'équipage ont sauté en parachute et seront
constitués prisonniers. La victoire est partagée
entre (Sgt) Passemard Amédée
(MS 406 n° 802) (Cdt) Durieux
(Cpt) Hugo Henri (Lt)
Goettel (Slt) Valentin
Georges (Slt) Pomier-Layrargues
René (Slt) Louis Camille
(A/C) Ponteins Denis
(MS 406 n° 89) (S/C) Gourbeyre
(S/C) Panhard René
(MS 406 n° 264) (S/C) Lamblin
Jacques (Sgt) Planchard
(Sgt) Bret Emile
(C/C) Novakiewicsz .
(Le Sous-Lieutenant Dussart
est varialement inclus dans la liste des pilotes crédités
de cette victoire, de même que le S/C Lefebvre
qui, contraint de se poser en campagne, ne semble pas
avoir pris part au combat).
Au retour de la mission, le Cpt Hugo
pose son appareil qui doit être réformé.
Trois autres He 111 sont accordés ce jour là,
deux probables et un confirmé.
La patrouille du du S/C Doudiès,
isolée, revient au terrain lorsqu'elle reçoit
l'ordre de se diriger vers Dijon et finalement Vesoul où
elle intercepte un groupe de 18 He 111 du
I./KG 51. Après avoir attaqué le peleton,
ils constatent l'absence de l'un des bombardiers qui sera
accordé comme probable au S/C Doudiès
et au Sgt Grimaud
(MS 406 n° 88) . Le Sergent Grimaud
ayant épuisé toutes ses munitions et le Slt
Krol
ayant ses armes enrayées, le S/C Doudiès
appelle du renfort qui arrive sous la forme de 7 pilotes du
GC III/6 avec lesquels il abat,
à 9 h 58, le 9K + GH. L'appareil se pose sur le ventre
à Pirey, au Nord de Besançon et l'équipage
est capturé.
Dans le même temps, le terrain est attaqué une
nouvelle fois. Une patrouille simple décolle à
10 h 00 (Sous-LieutenantsDussart
et Mangin et Sgt Boillot).
Ils se dirigent vers Belfort puis Lure et interceptent des
Ju 88 du II./KG 51 qui effectuent
leur bombardement. L'un d'eux est sérieusement touché
par les 3 pilotes. La risposte est toutefois efficace et le
Sgt Sous-Lieutenant Dussart,
moteur en feu, se blesse au visage en posant son MS 406 à
Mélisey. Le Sgt Boillot
est aussi touché, pose son appareil moteur calé,
lorsqu'il est pris pour cible par la défense anti-aérienne
du terrain qui le prend pour un allemmand. L'appareil déjà
bien endommagé prend quelques impacts au passage et
devra être réformé. Au final, Dussart
et Boillot reçoivent
le crédit d'une victoire sur un Ju 88 confirmée
partagés entre eux deux et Mangin
reçoit le crédit d'un He 111 probable.
Au soir du 11 mai, le bilan fait état de 2 tués
par bombardement avec de nombreux appareils endommagés.
Au total, le Groupe a perdu 18 appareils (dont les 88 et 89
de Grimaud
et Ponteins lors d'un bombardement).
Quatre appareils déjà indisponibles sont définitivement
détruitsde même qu'un D520 par mitraillage le
lendemain alors qu'aucune victoire ne vient compenser ces
destructions. Seule la DCA parvient à abattre l'un
des 6 assaillants dont le pilote est capturé. Une piste
de secours est aménagée à 2 km du terrain,
en bordure de bois, avec une piste de 20 m de large qui ne
permet le décollage que d'un appareil à la fois
mais offre des abris naturels pour les appareils trop exposés.
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25 mai 1940

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Lors d'une couverture du terrain, à l'aube, la patrouille
simple (S/C) Doudiès Jean
(S/C) Grimaud Henri
(C/C) Novakiewicsz
ne parvient pas à rejoindre un Do 215 avec lequel elle
prend contatc au Nord-Est de Dijon. A l'atterrissage, Grimaud
détruit le MS 406 n° 220. Une victoire probable
leur est accordée par le Commandant Durieux
ce jour là bien que les avis divergent quant à
leur auteur. Le même jour, une patrouille triple décolle
à 16 h 00 en couverture, sur alerte. Pour la première
fois, deux D 520 prennent part au combat accompagnés
de 6 MS 406. Si le premier D 520 est à coup sur piloté
par le SOus-Lieutenant Gruyelle (qui tire 60 obus et 800 cartouches
sur un H e 111).
Un pilote de D 520 prend contatc à 16 h 40 avec 24
bombardiers allemands, bientôt rejoint par une patrouille
double légère. La formation ennemie s'étant
scindée, il ne reste que 7 bombardiers qui sont immédiatement
attaqués par les 5 appareils français à
l'Ouest de Dijon. Après une partie de cache cache dans
les nuages, et bien que seulement 5 pilotes semblent avoir
tiré sur l'appareil, la victoire est attribuée
à l'ensemble de la patrouille : (Cdt) Mümmler
M
(Slt) Pomier-Layrargues
René (Slt) Gruyelle
Michel (Slt) Louis
Camille (Adj) Jonaszick
(Sgt) Gaufre (Sgt) Boillot
Pierre (S/C) Doudiès
Jean.
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Dewoitine 520
- GC II/7 - 1940 - (Profil Cédric Chevalier)
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1 juin 1940

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Le groupe est désormais totalement équipé
en Dewoitine D 520, soit une vingtaine d'appareils au total.
Tous sont disponibles. En revanche, côté pilotes,
deux parmi les plus expérimentés sont malades
; le Cpt Hugo et le Sous-Lieutenant
Valentin. Ce jour là,
la pression allemande se porte sur Lyon et Marseille. Se trouvant
sur la route des bombardiers, le GC
II/7 effectue plus de 40 sorties pour les intercepter.
Après quatre missions sans histoire, un dispositif
de quatorze D 520 prend l'air à 11 h 15 et se scinde
en deux groupes. La troisième escadrille est emmenée
par le Capitaine Papin
sur Dijon et la quatrième par l'A/C Ponteins
sur Chalindrey. Vers 12 h 30, le S/C Lamblin
(D 520 n° 104) prend contact avec une trentaine de He
111 du III./KG 53 au Sud de Saint-Jean-de-Losne.
Les 14 pilotes se regroupent alors et attaquent le peleton
de bombardier tout au long de la vallée du Doubs. Lamblin
attaque seul un He 111 qui s'enfuit vers la Suisse. L'A/C
Ponteins, seul également,
en tire un second qui se met en spirale en trainant un panache
de fumée blanche après que le français
ait tiré 60 obus et 600 cartouches dans sa direction.
Quatres autres pilotes (Gourbeyre,
Boillot, Planchard
et Louis) attaquent sans résultat.
Les appareils Suisses auraient aussi intercepté l'un
des bombardiers venu se réfugier de l'autre côté
de la frontière.
Au final, le Commandant Durieux
accorde un He 111 probable à 4 pilotes : (Cpt) Papin
Labazordière Tony (S/C) Lamblin
Jacques (S/C) Doudiès
Jean (S/C) Grimaud
Henri (D 520 n° 230) alors que la victoire
confirmée est partagée entre 9 pilotes : (Cpt)
Papin Labazordière
Tony (Slt) Louis Camille
(A/C) Ponteins Denis
(S/C) Gourbeyre (S/C) Lamblin
Jacques (Sgt) Boillot
Pierre (S/C) Grimaud
Henri (Sgt) Planchard
(Sgt) Passemard Amédée
(D 520 n° 251). Ces deux victoires seront variablement
attribuées à différents pilotes selon
les périodes et font encore l'objet de controverse.
A 14 h 05, une patrouille double légère (Sous-Lieutenants
Gruyelle et Krol
(D 520 n° 241), Sergent Grimaud
et C/C Novakiewicsz prend l'air
sur alerte en couverture de Dijon / Lons-le-Saulnier. Le Capitaine
Williame, du GC
I/2 suit au même moment un groupe de bombardiers
après avoir du laisser s'échapper un premier
groupe. Il oriente par radio les pilotes du GC
II/7. A 15 h 25, ils prennent contact avec les Heinkel
He 111 dont l'un est abattu au Nord d'Artois par 4 D 520 du
GC II/7 qui aident les 3 MS 406
du GC II/2. Le Sous-Lieutenant Krol
semble devoir se poser en campagne près de Luxeuil
avec son n° 241.
Une patrouille légère qui décolle sur
alerte à 15 h 00 dans la région de Pontarlier
et composée des Sous-Lieutenant Bouton,
S/C Doudiès et Panhard
(D 520 n° 116), Sgt Martin
et Passemard, rejoints par
le Commandant Mümler, interceptant
18 He 1111 du III./KG 53 au Sud
de Besançon. Vers 16 h 45, le AI + CT du 9./KG
53 s'écrase au Nord de Montbéliard après
avoir été tiré par l'ensemble des pilotes
à l'exception de Panhard qui se voit pourtant crédité
de la victoire alors que le Sgt Passemard
n'obtient aucun crédit.
Ensuite, le commandant Mümler
se joint aux Curtiss du GC I/5 et
abat avec eux un He 111 près d'Epinal. Le He 111H (WNr
5474) [AI + EL] de la 3./KG 53
est abattu à 17 h 30 après avoir été
précédemment attaqué par le Lieutenant
Paul Schenk et le Capitaine Werner
Lindecker de la Cie.Av 15 de l'Aviation Suisse.
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2 juin 1940

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A 7 h 50, cinq pilotes prennent l'air et
repèrent des bombardiers faisant route au Sud vers Besançon.
Sept autre D 520 rejoignent les premiers à 8 h 45. Au
total, seuls 9 pilotes participeront au combat du fait des pannes
qui obligent 3 pilotes à rentrer. L'A/C Ponteins
suit un He 111 jusqu'à Vienne. Au cours de la poursuite,
tous les pilotes tirent sur les bombardiers mais sans résultat
net au départ. Le Sergent Martin
effectue pas moins de 7 passes sur un peleton de 3 bombardiers.
Au final, 5 pilotes se voient attribuer la destruction d'un
He 111 dans la forêt de Pont-d'Ain ; (Cpt) Papin
Labazordière Tony (S/C) Doudiès
Jean (Slt) Krol Waclaw
Szczepan 
(S/C) Grimaud Henri (Sgt)
Gaufre. Soumise à de nombreuses
variations, cette victoire unique concernerait un He 111 du
8./KG 55 (GI + HS) qui tombe à
Ursin, en Suisse, près d'Yverdon après avoir été
achevé par le Cpt Lindecker
de la Cie.Av 15 déjà impliqué dans un autre
combat. Un autre He 111 rentre avec un blessé à
bord.
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5 juin 1940

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Après une journée avec une trentaine de sorties
dans résultat, la journée du 5 débute
par une patrouille simple en couverture, sur alerte, de la
région située au Nord-Est de Dijon, à
partir de 7 h 26. Les 3 pilotes prennent contact à
l'Est de Dijon avec un Dornier Do 215 qui se met aussitôt
en rase-mottes. Ils le poursuivent et l'abandonnent en plaine
d'Alsace avec un moteur crachant de la fumée noire
et à l'évidence de nombreux coups reçus
dans le fuselage. La victoire sera confirmée et attribuée
aux 3 pilotes ((Sgt) Martin René
Lucien (S/C) Doudiès
Jean (C/C) Novakiewicsz
)
après avoir été initialement accordée
comme probable à seulement deux d'entre-eux.
Un peu plus tard dans la journée, le GC
II/7 reçoit l'ordre d'envoyer tous les moyens disponibles
sur le front Nord. Les allemands ont déclenchés
leur offensive dans la Somme et les Groupes stationnés
à l'Est seront appelés en renfort à un
moment ou à un autre. A partir de 12 h 15, un total
de 25 D 520 prend l'air à destination de Meaux-Esbly
où il retrouve le GC I/3,
lui aussi équipé de D 520. A 16 h 30, 8 pilotes
d'une patrouille triple participent à la protection
de bombardiers sur Bray-sur-Somme / Athies / Proyat en compagnie
d'une patrouille du GC I/3. Depuis
une position favorable, plus haut et dans le soleil, une quinzaine
de Me 109 fondent sur la patrouille haute. Touché dès
le début, l'A/C Ponteins
parvient à riposter et atteint l'aile gauche de l'appareil
allemand. Il est alors de nouveau touché et doit évacuer
son D 520 n° 273 en parachute, blessé. L'appareil
en flamme s'écrase aux environs de Berny-sur-Noye.
En voulant se dégager trop violemment, son équipier,
le Sergent Brêt se met
en vrille. Sonné et victime d'une laision pulmonaire
liée à la violence du chox, il finit par atterrir
à Evreux où il brise son Dewoitine.
Lancés, les Me 109 poursuivent leur assaut en attaquant
la patrouille moyenne. Le Sous-Lieutenant Camille
Louis est tué à bord de son n° 240.
La patrouille basse, en revanche, parvient à réagir
et le Sous-Lieutenant Pomier
Layrargues tire alors qu'il se trouve en position cabrée
sur un Me 109 dont le pilote doit sauter en parachute près
de Canly. Le pilote allemand n'est autre que l'illustre Werner
Mölders, Kommandeur du III./JG
53, alors premier As de la Luftwaffe avec 25 victoires
à son actif. Entrainé dans un combat avec 5
autres Me 109, le pilote français parvient à
en abattre un second avant de succomber à son tour
aux commandes du D 520 n° 266, à Marissel, dans
la banlieu de Beauvais. Seuls quatre pilotes rentrent indemnes
à leur terrain sur les 8 du départ, sans revendication.
En fait, celles-ci interviendront plus tard et changeront
plusieurs fois. Au final, Pomier-Layrargues
se voit attribuer 2 victoires sures dont une à laquelle
Ponteins aurait put prendre
part.
Ce jour là, les allemands revendiquent 10 victoires
pour 3 pertes de leur côté.
En soirée, un autre pilote du Groupe, le Sous-Lieutenant
Polonais Wiktor Strzembosz
est grièvement blessé alors qu'il tentait d'attaquer
un Hs 126. Surpris par des Me 109 du I./JG
1, il est abattu à bord du D 520 n° 233.
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10 juin 1940

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Une patrouille triple réduite à
7 appareils évolue sur Belfort en fin d'après-midi
lorsqu'elle rencontre un Do 215. Après une longue poursuite,
5 pilotes se partagent la victoire : (Slt) Valentin
Georges (Cdt) Pépin
Eugène (S/C) Lamblin
Jacques (S/C) Doudiès
Jean (Slt) Krol Waclaw
Szczepan  .
Un autre Do 17P de reconnaissance du I.(F)/123
est lui-aussi abattu au Thillot par (Slt) Valentin
Georges (Cdt) Pépin
Eugène (S/C) Lamblin
Jacques. Une autre victoire probable contre un Do
215 aurait été créditée aux (Sgt)
Martin René Lucien
(C/C) Novakiewicsz 
au cours de la même mission. Là encore, cette victoire
est soumise à controverse !
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Dewoitine 520
- GC II/7 - 1940 - (Profil Cédric Chevalier)
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Après d'être replié jusqu'à Perpignan,
le GC II/7 traverse la Méditerranée
le 20 juin pour se poser à Bône, puis à Souk-el-Arba,
le 22 juin et enfin Oudna le 24. Au cours de la Campagne
de France, le Sergent-Chef Doudiès
réalise 25 missions de guerre entre le 10 mai et le 15 juin,
remportant 8 victoires et 3 probables. Au total, le GC
II/7 aura effectué 430 missions, réalisé
1685 sorties pour 2896 heures 50 de vol. IL aura remporté 39
victoires confirmées et 13 probables.

1943
 
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Resté au sein du GC
II/7 jusqu'en novembre 1942 pour assurer la défense
de la Tunisie, il reprend la lutte aux côtés des
alliées après l'opération " Torch"
et le débarquement anglo-américain en Afrique
du Nord. Equipé de Spitfire V, le GC
2/7 "Nice" prend part à la Campagne de
Tunisie, puis à la libération de la Corse, au
cours de laquelle l'Adjudant Doudiès
abat en collaboration deux bombardiers Do 217E du II./KG
100, le 30 septembre 1943. Ces appareils attaquaient
des barges dans le port d'ajaccio avec des missiles guidés
Hs 293.
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Basé ensuite sur l'ile de Beauté, le Groupe intervient
en Méditerranée. Le 10 mars 1944, revenant d'une mission
de protection de bombardiers B-25 Mitchell, Doudiès
est victime d'une panne et doit se parachuter à 40 km de Ghiso.
Il est cependant récupéré sain et sauf mais ne
survivra pas à l'accident suivant, survenu le 8 août
1944, lorsqu'il connait des ennuis de pompe à essence et disparait
en mer au large des iles d'Hyères.

Spitfire V - GC II/7 "Nice"
1944 - (Profil Cédric Chevalier)
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NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle
peut-être organisée comme suit :
- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles
légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles
légères).
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