Né le 16 septembre 1916
Décédé le 16 juin 2002

Sergent Chef

1 victoires homologuées
10 victoires en collaboration
1 victoire probable en collaboration

Maurice Tallent est né le 16 septembre 1916 à Menetou-Salon. Il s'engage volontairement dans l'Armée de l'Air pour une période de 5 ans le 24 octobre 1937. Il suit des cours à l'école de sous-officiers de Istres et obtient son brevet de pilote en juillet 1938. A sa sortie de la formation, en mai 1939, il rejoint, en tant que Sergent, la 2eme Escadrille du GC I/5, à Reims, alors même que l'unité vient de recevoir ses nouveaux Curtiss H-75. Lorsque la guerre éclate, l'unité se trouve à Suippes.

 

 

Curtiss H-75 du GC I/5

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

11 avril 1940

Le 11 avril 1940, le Sgt Tallent remporte sa première victoire en collaboration avec le Sous-Lieutenant Hubert Boitelet, deux pilotes du GC III/6 (Slt Stenou et S/C Boymond) et l'Adjudant Delarue, du GC III/7. Le Do 17P du 4(F)./22 s'écrase sur le Mont Cornillet, à l'Est de Reims, sans laisser de survivant.

21 avril 1940

Dix jours plus tard, le 21 avril, le Sous-Lieutenant Warnier et le Sergent Tallent (Curtiss n° 18) interceptent à 11 h 20, sur Stenay, un Do 17P de la I.(F)/123 qu'ils poursuivent en rase-mottes au-dessus de la Belgique. Ils doivent l'abandonner une dizaine de kilomètres après la frontière. Bien qu'il soit accordé comme victoire confirmée, l'appareil rentre à sa base avec 10% de dommages causés par les 1500 cartouches tirées dans sa direction.

11 mai 1940

Le 11 mai 1940, une patrouille double décolle sur alerte à 5 h 45. Vers 6 h 15, les 6 Curtiss rencontrent, à 3 500 m, une formation de 8 appareils allemands qui sont identifiés comme étant des Do 215 suivis par trois autres situés 1 kilomètre en arrière. La patrouille du Slt Parnière Marcel accompagné des (Sgt) Tallent Maurice et (S/C) Girou Jean attaque par l'avant et en-dessous avant de poursuivre par l'arrière. Au final et après avoir utilisé quelques 3050 cartouches à 3, le Dornier 17P du 4.(F)/14 est abattu dans la région de Bulson et se pose sur le ventre au Nord de Chehéry, 3 hommes étant fait prisonniers.

 

Pilotes de la 2eme Escadrille : De G à Droite : Slt Warnier, Lt Dorance, Lt Vybiral, Slt Boitelet, Slt Parnière, S/C Tallent.

 

12 mai 1940

Le 12 mai 1940, décollage sur alerte à 6 h 50 pour intercepter 18 bombardiers He 111 du KG 53 protégés par des Me 110 précédemment attaqués par des Hurricane. Les appareils allemands volent à 3000 m et perdent 5 appareils revendiqués (4 Me 110 et 1 He 111) par la patrouille double auxquelles s'ajoute une victoire probable. Volant à une altitude de 5000 m, le lieutenant Boitelet s'apprête à attaquer les bombardiers lorsqu'il aperçoit au-dessus de lui les Me 110 d'escorte. Se lançant à l'attaque de l'un d'entre-eux, ce dernier tente de s'échapper au ras du sol mais après plus de 70 km de poursuite en rasse-mottes, Boitelet et le Sgt Tallent (Curtiss n° 18) parviennent à l'abattre près de Montmédy. Sur le chemin du retour les deux pilotes victorieux croisent le chemin d'un He 111 isolé qu'ils attaquent immédiatement. Malgré le tir défensif du bombardier, celui-ci ne parvient pas à échapper aux français. Moteurs endommagés, il termine sa course dans un champ, l'équipage étant rapidement fait prisonnier. Au terme de ce combat, Hubert Boitelet s'est allégé de 1600 cartouches.

13 mai 1940

Le 13 mai, une patrouille double décolle sur alerte à 6 h 10. Elle intercepte un Dornier Do 17Z (4N + TL) du 3.(F)/22 vers Spincourt et doit l'abandonner avant d'assister à la chute de l'appareil, ne permettant d'attribuer qu'une victoire probable aux (Sgt) Tallent Maurice (Slt) Warnier François et (Slt) Scotte. Préalablement touché par le P/O R Marchand du Squadron 73, le Dornier finira pourtant par s'écraser dans les lignes alliées.

16 mai 1940

Le 16 mai, c'est un appareil d'observation qui fait les frais d'une interception par 5 pilotes ((Lt) Dorance Michel (Lt) Vybiral Thomas Adolph (Slt) Warnier François (S/C) Bressieux Jérémie (Sgt) Tallent Maurice) qui ont décollé à 19 h 00 pour une mission de couverture au Nord de Reims. L'appareil pourrait être un Hs 126 du I.(H)/14 contraint de se poser à Vervins. Une fois regroupés, les pilotes français interceptent un Dornoer isolé qu'ils abattent près de Rethel. Pas moins de 9 pilotes se partagent cette victoire {(Lt) Dorance Michel (Cpt) Malaval (Lt) Vybiral Thomas Adolph (Slt) Warnier François (S/C) Bressieux Jérémie (Sgt) Tallent Maurice (Lt) Marin La Meslée Edmond (Lt) Rouquette Marcel (S/C) Penzini Dominique} qui pourrait être un Do 17Z du 2.(F)/22 abattu près de Fumay.

 

La 2e escadrille du GC I/5 au complet à Suippes en mai 1940. Alignés en partant de la gauche : Girou, Preux, Tallent, Bressieux, Delparte, Hamsick, Boitelet, Parnière - tout juste visible -, Dorance (commandant d'escadrille), Lefol, Scoffe et Warnier. Huit de ces douze pilotes deviendront des "As" au cours de la campagne de France.

 

17 mai 1940

Le 17 mai 1940, deux patrouilles doubles qui ont décollé à 16 h 40 rencontrent 8 Me 109 du I./JG 76. Deux chasseurs allemands ne rentreront pas !. L'un s'écrase à Rancourt, l'autre à Stonne (2./JG 76 - Pilote tué). S'il semble que chaque patrouille soit responsable de la destruction de l'un des deux appareils, les deux appareils seront attribués à 7 pilotes : (Lt) Dorance Michel (Slt) Parnière Marcel (Slt) Lefol Georges (Cdt) Nast (S/C) Tallent Maurice (S/C) Morel François (Cpt) Vasatko Alois . Le 1er Juin, MauriceTallent est promu Sergent Chef. Le 3 juin, à l'occasion de l'interception d'un groupe de 120 à 150 bombardiers escortés par environ 70 chasseurs, MauriceTallent est sérieusement secoué par des chasseurs ennemis. S'il parvient à rentrer à sa base, l'avion est trop gravement endommagé pour être réparé sur place et il doit être envoyé à Auxerre. Il sera récupéré le 14 juin par le GC II/4.

10 juin 1940

Le 10 juin, une patrouille triple et une double volent dans le secteur de Rethel après avoir décollé à 4 h 40. Les pilotes de la première Escadrille attaquent trois bimoteurs identifiés comme des Junkers Ju 88 pendant que ceux de la deuxième Escadrille restent en protection. Le Lieutenant Marin-la-Meslée, de la 1ere Escadrille, signale par radio l'arrivée de 15 à 20 Me 110 qui cherchent à se placer derrière les Curtiss. Ceux-ci se retournent et font face, parvenant à abattre 3 chasseurs allemands revendiqués à titre individuel par le Lieutenant Vybiral, le Sous-Lieutenant Lefol et le S/C Tallent (Curtiss n° 147). Le 14 juin (ou le 15), le S/C Tallent doit se poser sur le ventre à Avallon avec son n° 228.

15 juin 1940

Le 15 juin, alors que la Campagne de France touche à sa fin et que le GC I/5 s'est installé à Brouges, une patrouille double décolle à 7 h 00 pour assurer la couverture de troupes à Saint-Dizier. Arrivés sur place, les quatres appareils sont accueillis par la Flak, les troupes allemandes ayant investies la gare. Rebroussant chemin, les pilotes français tombent alors sur un Hs 126 qui tente de leur échapper en se réfugiant près du sol. L'appareil s'écrase finalement à 7 h 40 vers Les Riceys après avoir essuyé le tir des 4 appareils de la patrouille double (Slt) Boitelet Hubert (S/C) Tallent Maurice (C/C) Kothera Zdenek (Slt) Brian. Le S/C Tallent remporte ainsi sa onzième et dernière victoire de la Campagne de France. Traversant la Méditerranée le 20 juin, il se trouve à Saint-Denis-du-Sig en Algérie lorsque l'Armistice est annoncée.

 

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En mai 1942, après 5 années de contrat, il signe pour une année supplémentaire, obtenant une promotion au grade d'adjudant en mars 1943, toujours au sein du GC I/5. Quelques jours plus tard, il entre à l'école des Elèves Officiers d'Active de Marrakech et en sort avec le grade de Sous-Lieutenant fin juin 1943. En septembre, il est affecté au GC I/7 "Provence" avec lequel il va participer, sur Spitfire, à la défense des côtes Nord africaines puis aux opérations de libération du Sud de la France. Promu Lieutenant en juin 1944, il est temporairement mis à disposition du commandement de l'Air de rabat. Affecté à la base de Chateauroux en avril 1945, il est muté en novembre au GAEL (Groupe Aérien d'Entrainement et de Liaison). Il en commande la 2e puis la 1ere Escadrille jusqu'en mars 1948. Promu Capitaine en avril 1948, il passe en mai au GTLA II/60 qui succède au GAEL, toujours à Villacoublay.

De mai 1950 à avril 1951, il est officier adjoint au 3eme bureau de la zone de défense aérienne 901. Il devient ensuite chef de la section mutations du service du personnel militaire de l'Armée de l'Air, qu'il quitte en novembre 1953 pour retrouver le GTLA II/60 dont il prend le commandement 1 an plus tard avec le grade de commandant. Du 16 juin 1956 au 31 décembre 1957 il est officier supérieur adjoint à l'état-major du groupement des moyens militaires de transport aérien et à partir d'octobre 1959, il assume, comme Lieutenant-Colonel, de nombreuses fonctions à la direction des personnels militaires de l'Armée de l'Air. Promu Colonel en kuillet 1965, il prend sa retraite en mai 1972 après 4103 heures de vol et entame une nouvelle carrière dans le civil en tant que chef de service des relations avec les riverains de l'aéroport de Paris.

Il est décédé le 16 juin 2002.

 

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NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 

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