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PEARL HARBOR
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La rapidité fulgurante avec laquelle l'armée et la marine japonaises, et leurs forces aériennes respectives, mirent en pièces les faibles défenses alliées en Asie du Sud-Est frappa le monde de stupeur. Les gains furent immenses, mais le haut commandement japonais misait tout sur une guerre courte. |
6 portes-avions | |||
8 Cuirassés | 5 coulés + 3 endommagés | 2 cuirassés | |
6 croiseurs | 3 coulés | 3 croiseurs | |
29 destroyers | 3 coulés | 9 destroyers | |
9 sous-marins | 5 sous-marins de poche | 5 Détruits | |
390 avions | 188 détruits + 155 endommagés | 441 avions (135 A6M2 + 135 D3A1 + 144 B5N2 | 29 Détruits (9 A6M + 15 D3A + 5 B5N) |
2 335 militaires + 68 civils tués 1 143 militaires + 35 civils blessés |
55 pilotes tués 24 sous-matiniers tués + 1 capturé |
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6 pilotes de l'USAAF (46th et 47th PS / 15th PG) remporteront 10 victoires aériennes ce jour là : 1Lt Lewis M. Sanders (P-36) 3 de ces victoires ne seront pas retrouvées dans les pertes nippones. |
L'horaire des opérations de vaste envergure
menées par les Japonais, sur mer et dans les airs, contre la
Malaisie, le Siam, les Philippines et Hong Kong était dans une
large mesure imposé par un simple fait : la flotte iméricaine
du Pacifique, commandée par Admiral Husband E. Kimmel, jetait
l'ancre tous les dimanches matins à Pearl Harbor (Oahu). Les
considérations habituelles de lune et de marée, souvent
d'une importance cruciale pour les débarquements amphibies, passaient
nécessairement au second plan. Le haut commandement japonais
jouait un jeu serré : il lui fallait neutraliser les forces maitimes
et aériennes des États-Unis et du Royaume-Uni en Extrême-Orient
pour que pût s'établir la grande sphère de coprospérité
dont rêvait l'Empire nippon. Une fois cette sphère mise
en place et dotée d'une ceinture de défense, le Japon
pourrait négocier une paix avantageuse, indispensable pour ses
industries qui demeureraient hors d'état de rivaliser avec celles
des États-Unis, en dépit des ressources nouvellement acquises. Les opérations en Asie du Sud-Est furent conduites par l'armée du général Terauchi, dont le quartier général se trouvait à Saigon. Les débarquements amphibies et les raids aériens eurent lieu à
Basés dans le sud de l'Indochine, le 3e Hikoshudan de l'armée et la 22e flottille devaient fournir l'appui aérien. Le 51 Kihoshudan, installé à Formose, ainsi que les 21e et 23e flottilles de l'aéronavale avaient pour mission d'affronter l'US Army Air Force à Luçon. Des actions allaient parallèlement conduire à l'occupation de Guam, Wake, Tarawa, Nauru et Makin dans le Pacifique.
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L'ATTAQUE DE PEARL HARBOR (7/12/41) Dans les brumes neigeuses de la baie de Tankan (Kouriles),
le 1er Koku-Kantai du viceamiral Nagumo
prit la mer dans la matinée du 26 novembre 1941 pour suivre avec
lenteur le 43e parallèle, à l'écart des grandes
routes maritimes. La force de combat affectée à l'opération
contre Pearl Harbor comprenait les porte-avions Kaga et Akagi
(11e Kokusentai), Hiryu et Soryu
(2e Kokusentai), et Zuikaku
et Shokaku (5e Kokusentai). L'aviation
embarquée était constituée de 135 chasseurs Mitsubishi
A6M2, 135 bombardiers en piqué Aichi D3A1 et 144 bombardiers-torpilleurs
Nakajima B5N2. Le D3A1 était doté de bombes SAP/HE de
250 kg, le B5N2, dans sa version de bombardement, de torpilles de 356
mm modifiées, et, dans sa version bombardier-torpilleur, d'une
torpille de 450 mm. La flotte japonaise se ravitailla le 3 décembre,
deux jours après avoir reçu de Tokyo l'autorisation de
lancer l'attaque sans tenir compte de possibles négociations
avec les Etats-Unis. Le 7 décembre, à 3 heures (heure
occidentale), le 1er Koku-Kantai se trouvait
à proximité d'Oahu, prêt à opérer. A 5 h 45, une patrouille de A6M2 avait pris l'air.
Le premier appareil de la force d'attaque n° 1 s'envola à
6 heures, suivi de 189 autres avions ; la force d'attaque n° 2 (170
appareils) partit quant à elle à 7 h 15. Les cibles les
plus importantes étaient les navires mouillés dans la
zone de Pearl Harbor. Le nouveau radar SCR-270 de l'US Army détecta
l'arrivée de la première force d'attaque japonaise à
7 h 02, depuis la station d'Opana (Kahuku Point). Les opérateurs,
pensant qu'il s'agissait d'un exercice, prévinrent l'officier
de service, lequel à son tour informa les autorités compétentes
; mais il était déjà trop tard. A 7 h 50, l'attaque
avait commencé dans des conditions de surprise presque totale,
chaque unité effectuant avec audace et précision la mission
qui lui avait été assignée. Pourtant, les raids
se révélèrent dévastateurs. Des torpilles
frappèrent les cuirassés américains West Virginia,
croiseurs Helena et Raleigh ; ces mêmes bâtiments, tout
comme les cuirassés California, Maryland, Tennessee et le navire-atelier
Vestal, subirent l'assaut des bombardiers D3A1 et B5N2. Des dommages
moins importants furent infligés au Pennsylvania, au croiseur
Honolulu et aux destroyers Cassin, Downes et Shaw. Dès 8 h 30, tous les objectifs assignés
aux deux forces d'assaut japonaises avaient été atteints.
Sur un total de 353, neuf A6M2, quinze D3A1 et cinq B5N2 avaient été
abattus. Un prix bien léger à payer, au regard des résultats
obtenus. Au sol et dans les airs, les pertes de l'US Army Air Force
se montaient à 71 avions, celles de l'US Marine Corps à
30, tandis que l'US Navy comptait 66 détruits. La flotte américaine
du Pacifique était réduite à l'impuissance pour
au moins six mois. A 9 h 45, l'attaque était achevée. Nagumo
put alors adresser à Tokyo le message Tora, qui signifiait le
succès de l'opération. Ce succès avait été
rendu possible par un effet de surprise total. Les Américains
n'avait absolument pas envisagé une telle hypothèse. Le
War Warning du 27 novembre prévoyait exclusivement un assaut
dans le Sud-Est asiatique (en direction des Philippines ou de la Malaisie).
En outre, le haut commandement américain estimait que la rade
de Pearl Harbor, peu profonde, ne se prêtait guère à
une attaque d'avions torpilleurs. C'était sousestimer l'ingéniosité
des Japonais qui avaient modifié en conséquence l'empennage
de leurs appareils. Bien plus, une grande partie des avions américains
avaient été concentrés sur les terrains, pour prévenir
d'éventuelles actions de sabotage fomentées avec le concours
de la population japonaise de l'archipel. Il n'y avait qu'une faille dans le plan de l'amiral Isoroku Yamamoto : l'absence fortuite, à Pearl Harbor, des porte-avions USS Enterrprise (en route depuis Wake), USS Saratoga (un réparation à San Diego) et USS Lexington (en route pour Midway). Ces bâtiments d'une importance vitale avaient échappé aux Japoaais, et Nagumo devait décider de ne pas lancer d'autre attaque contre eux. Il lui fut également reproché de ne pas avoir lancé une troisième vague contre les installations et les réservoirs de carburant de la base. Mais la volonté de préserver ses équipages et la conviction que les véritables stocks se trouvaient à l'abri sous terre l'avaient dissuadé de lancer un nouvel assaut, qui aurait par ailleurs rencontré une résistance bien réelle de la part des Américains déjà ressaisis. |
WAKE et GUAM (8 - 23/12/41) |
449 Marines (1er Marine Defense Bataillon) 68 Hommes USN 6 Hommes US Army |
122 morts + 49 blessés | 2 500 Hommes des troupes d'assaut | 700 ~ 900 morts |
VMF 211 (12 avions) | 12 avions perdus | 3 Croiseurs légers 6 Destroyers 2 Patrouilleurs 2 Transports de troupes |
2 Destroyers coulés 2 Patrouilleurs coulés 20 avions perdus |
Les forces du 4e Kantai, commandées par le vice-amiral Shigeyoshi Inouye et rassemblées à Truk (Carolines), avaient pour mission de couvrir l'occupation de Wake, de Guam et des îles Gilbert. Seule Wake opposa une ferme résistance. Là, le Major Devereux et son détachement de Marines parvinrent à tenir pendant près de trois semaines. Pourt:ant, dès le 8 décembre, 36 Mitsubishi G3M2 "Betty", partis des îles Marshall, avaient procédé à un bombardement intensif de l'ile, mettant hors de combat sept avions Grumman F4F-3 de la VMF 211 sur le total de douze que possédait l'unité, détruit les réserves de carburant et tué vingt-trois Marines. Un F4F-3 s'était également écrasé à l'atterrissage. Le lendemain, les G3M2 étaient de retour, lançant de redoutables bombes à fragmentation, mais deux d'entre eux ne revinrent pas. Le premier débarquement amphibie, qui eut lieu le 10 décembre, fut repoussé grâce à l'appui des quelques F4F-3 restants. Les batteries cotiêres américaines parviennent à couler 1 destroyer et à endommager de nombreux navires et les 4 Wildcat coulent un deuxième destroyer. Cherchant à forcer la décision, les Japonais détournèrent de leur route initiale les porte-avions Hiryu et Soryu et les firent venir dans les parages ir l'île de Wake. Des raids aériens massifs de D3A1 et de B5N2 permirent l'invasion finale, et la courageuse garnison de Marines se rendit le 23 décembre 1941. Le Captain Henry T. Elrod, un des pilotes de la VMF-211, recevra la Médaille d'Honneur à titre posthume pour son action lors du débarquement du 23 décembre en avattant 2 chasseurs Zero. Une décoration spéciale, la Wake Island Device fut aussi crée pour honorer la mémoire de ceux qui défendirent l'ile de Wak L'occupation de Wake, de Guam et des îles Gilbert garantissait les communications japonaises avec le bastion des îles Truk et ouvrait la voie à des opérations ultérieures vers le sud, dans l'archipel Bismarck. |
Wildcat piloté par Elrod le 11 décembre lors de l'attaque du destroyer coulé.
LE SIAM et la MALAISIE (7/12/41 - 15/2/42) |
140 000 Hommes | 9000 morts et 130 000 prisonniers | 70 000 Hommes | 9 284 Blessés et tués dont 3000 tués au combat |
RAF. RAAF. RNZAF | 390 avions perdus | 92 avions perdus |
En Malaisie, l'Air Chief Marshal sir Robert Brooke-Popham, commandant en chef pour l'Extrême-Orient, disposait d'éléments de la Royal Air Force et de la Royal Australian Air Force. Au début des hostilités, ses effectifs, étaient ainsi répartis :
Un certain nombre d'unités radars étaient
opérationnelles à Mersing, Bukit Chunang, Tanjong, Kupang
et ailleurs. Les bâtiments japonais furent repérés
pour la première fois le 6 décembre, à 14 heures,
par un Hudson du Squadron 1 de la RAAF,
alors qu'ils naviguaient à 133 km au sud-est de l'extrémité
méridionale de l'Indochine. La RAF fut mise en état d'alerte,
et le plan Matador (occupation de Singora) prêt à l'exécution.
Des Hudson et des Catalina furent envoyés pour observer l'avance
des convois, mais leur mission tourna court en raison du mauvais temps.
Par contre, les Mitsubishi Ki-21 et les Kawasaki Ki-48 du 31
Hikoshudan étaient fort actifs, Singapour étant
bombardée le 8 décembre tandis que Butterworth, Sungei
Patani, Penang et Alor Star subissaient des raids destructeurs. A la
fin de la journée, les 5e et 8e divisions japonaises avaient
débarqué à Singora et Patani. Le 8 décembre, à 17 h 35, le groupe de
combat de l'Admiral sir Tom Phillips, la force Z (composée du
cuirassé Prince of Wales, du croiseur de bataille Repulse
et des destroyers Electra, Tenedos, Vampire et
Express), quitta Singapour pour prendre en chasse et détruire
les flottes nippones. Il ne disposait cependant d'aucune couverture
aérienne. Le 10 décembre, parvenue à un point situé
à 128 km à l'est de Kuantan, la force Z essuya l'attaque
d'éléments de la 22e flottille de l'aéronavale,
basée à Saigon. Au cours de ces assauts, à la fois
précis et soigneusement coordonnés - les G3M2 utilisant
des bombes de 250 et 500 kg et les G4M1 lâchant des torpilles,
le Repulse et le Prince of Wales furent tous deux touchés
à plusieurs reprises. Le premier coula à 12 h 33, le second
quarante-sept minutes plus tard (840 morts). Sur les quatrevingt-huit
bombardiers de la marine japonaise qui avaient participé à
l'opération, seuls quatre furent abattus (3 abbatus et 1 qui
s'écrase à l'atterrissage + 27 appareils nippons endommagés).
La mise hors de combat de la force Z marqua la fin de la participation
effective de la Royal Navy à la campagne de Malaisie. A Hong Kong, complètement isolée, la garnison britannique dut rendre les armes le 25 décembre. A la fin du mois, la position des Britanniques en Malaisie était devenue intenable. Descendant vers la côte est, les 5e et 18e divisions japonaises brisèrent le 26 décembre les défenses de la rivière Perak, prirent Ipoh le 28 et entrèrent à Kuala Lumpur le 11 janvier 1942. Le 3e Kihoshudan, qui utilisait des chasseurs Nakajima Ki-43 et Ki27b, maintint la supériorité aérienne face aux éléments usés de la RAF et de la RAAF, et l'arrivée de Hawker Hurricane Mk IIA en janvier n'eut qu'un impact très faible. Les forces britanniques traversèrent le détroit de Johore et passèrent le 31 janvier sur l'île de Singapour, où il leur fallut essuyer le feu continu de l'artillerie japonaise et les bombardements incessants des appareils de la 22e flottille de l'aéronavale. Le 15 février 1942, le Lieutenant General A.E. Percival, commandant les forces anglaises en Malaisie, signa l'acte de capitulation. Au cours de cette campagne de soixante-treize jours, une des plus désastreuses de l'histoire militaire britannique, plus de 9 000 soldats de l'armée anglaise et de l'armée impériale avaient été tués, tandis que 130 000 avaient été faits prisonniers. Les Japonais comptaient 9 284 tués et blessés, dont 3 000 morts au combat. Ils avaient perdu 92 avions, contre 390 pour les forces anglo-australiennes. LUZON et MINDANAO (PHILIPPINES) (8/12/41 - 9/4/42) |
Effectifs au 8/12/41 | * pertes : 8/12/41 - 8/5/42 | * pertes : 8/12/41 - 8/5/42 | |
150 000 Hommes (10 Division d'infanterie) | 2 500 morts * 5 000 Blessés * 100 000 prisonniers dont 10000 tués ou mort pendant l'a marche d'évacuation des prisonniers par les Japonais * |
120 000 Hommes | 1 200 Morts * 500 Disparus * 1 100 Blessés * |
160 Avions US + 29 Philippins: 17th BG USAAF |
108 avions perdus (le 8/12/41) | Au moins 250 appareils | |
1 Croiseur lourd (Houston) 2 Croiseurs légers 13 Destroyers 29 Sous-marins |
Porte-avions Ryujo |
Mises sur pied le 26 juillet 1941, les US Forces Far
East (USAFFE) aux Philippines, placées sous le commandement du
General Douglas MacArthur, consistaient en dix divisions d'infanterie,
cinq unités d'artillerie côtière, et trois formations
d'artillerie basées au nord et au sud de Luçon et à
Mindanao. L'US Far East Air Force, qui était commandée
par le Major General Lewis H. Brereton, comprenait les Boeing B-17D
du 19th Bombardment Group et les Curtiss
P-40B du 24th Fighter Group, unités
basées sur les terrains de Clark Field, Iba, Nichols et Nielson,
près de Manille. A Cavite, l'Admiral Thomas C. Hart était responsable
de l'US Asiatic Fleet, qui regroupait le croiseur lourd Houston,
deux croiseurs légers, treize destroyers, vingt-neuf sous-marins
et plusieurs canonnières ; le Patrol Wing 10, quant à
lui, était équipé de 28 Consolidated PBY-5, de
quatre Grumman J2F et d'un Vought OS2U pour la reconnaissance. Environ
160 avions américains et 29 autres, philippins, étaient
opérationnels le 8 décembre 1941, lorsque les premiers
raids aériens japonais furent lancés. La première
attaque eut lieu très au sud, à Davao, où treize
B5N2 et neuf Mitsubishi A5M4 du Ryujo effectuèrent un
raid surprise ; d'autres survinrent sur Baguio et Tuguegaro, au nord
de Luçon, menés par des Nakajima Ki-49 (8e
Sentai) et des Mitsubishi Ki-21 (14e Sentai)
appartenant au 5e Hikoshudan, basé
à Formose. L'assaut le plus important, que devaient conduire
la 21e et la 23e flottilles de l'aéronavale, également
installées à Formose, fut différé en raison
du brouillard. Mais, à 12 h 45, des attaques dévastatrices,
conduites par 108 G3M2 et G4M1 et appuyées par 87 chasseurs A6M2
des ler Kokutai et 3e
Kokutai, frappèrent les aérodromes de Manille,
les avions de chasse basés à terre opérant à
1 030 km de leur terrain de départ. Peu de gens en Occident connaissaient l'existence du
Mitsubishi A6M2, chasseur embarqué surnommé Rei-Sentoki
(Zero) ou Reisen par les Japonais. Chennault avait observé ses
performances en Chine, et avait même envoyé des rapports
détaillés, en forme d'avertissements, sur ses possibilités.
Propulsé par un moteur Nakajima NKlc Sakae 12, le Zero tirait
toute sa valeur de son extrême légèreté,
d'un excellent rapport puissance/poids et d'une charge alaire de 107,400
kg/m2. Ce dernier chiffre était inférieur à celui
de n'importe quel chasseur allié, y compris le Supermarine Spitfire
et le Hurricane. Le Reisen affichait une vitesse maximale de 535 km/h
à 4 550 m d'altitude, ce qui n'avait en soi rien d'exceptionnel,
mais il pouvait effectuer des loopings à près de 240 km/h
et accomplir les manaeuvres les plus audacieuses avec une extraordinaire
souplesse. En outre, le chasseur disposait d'un armement impressionnant,
qui consistait en deux mitrailleuses de 7,7 mm Type 97 et deux canons
de 20 mm Type 99 Model 1. La distance franchissable maximale à
pleine charge était de 3 100 km, avec un rayon de combat d'au
moins 885 km. Le A6M était un appareil très dangereux,
auquel les Alliés ne purent opposer de réponse adéquate
avant le début de 1943. Les raids de bombardement sur les aérodromes philippins permirent aux Japonais d'anéantir cent huit avions, laissant seulement subsister dix-sept B-17 et une quarantaine de P-40B. Cette force terriblement diminuée participa tant bien que mal au combat pendant les semaines suivantes, qui furent marquées par les débarquements japonais à Aparri (10 décembre 1941), à Vigan et à Legaspi (11 décembre), à Davao (20 décembre), à Lingayen Gulf (21 décembre) et à Lamon Bay (24 décembre). Puis les restes de l'US Far East Air Force gagnèrent l'Australie, Manille tombant le 2 janvier 1942. Sur ordre du président Roosevelt, le général Mac Arthur quitta l'archipel le 12 mars, laissant le Major General J.M. Wainwright à la tête des forces américaines et philippines, qui tinrent dans l'étroite péninsule de Bataan jusqu'au 9 avril 1942 : ce jour-là, les Japonais firent 78 000 prisonniers.
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