LE NIGEN Edouard ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours LE NIGEN Edouard
LE NIGEN Edouard


 

 






 


Né le 4 septembre 1916 à Bourges
Décédé le 25 juillet 1940 des suites d'une péritonite

 

 

Sous-Lieutenant

4 victoires homologuées
8 victoires en collaboration
1 victoire probable en collaboration





Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Sgt
1936
 
Armée Air 1935 05/39 Pilote France
Slt
07/40
 
GC III/3 05/39 06/40 Pilote France
     
GC III/3 06/40 07/40 Pilote AFN


Edouard Le Nigen est né le 4 septembre 1916 à Boruges, dans le Cher. Engagé volontaire pour une période de 3 ans le 24 août 1935, il obtient son brevet à l'école d'Ambérieu en 1936. Il est successivement affecté sur les bases aériennes de Châteauroux (mais 1936), puis Dijon (Janvier 1937). Réengagé en juin 1938, il rejoint le 1er mai 1939 le GC III/3 qui est en cours de formation à Salon-de-Provence et qui vole sur MS 406. Arrivé en fin de contrat, le Sergent Le Nigen est rendu à la vie civile deux semaines seulement avant l'entrée en guerre de la France. Il est aussitôt mobilisé et rejoint la 5eme Escadrille du GC III/3.

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

Le 6 novembre 1939, une patrouille double de la 5eme Escadrille effectue une mission de destruction, avec des pointes au-dessus du territoire ennemi. Les deux patrouilles élémentaires sont assez vite séparées, et pendant que l'une fait face à neuf Bf 109, l'autre, poursuivant un avion allemand, se retrouve sur Landau. Pris à partie par la Flak, les trois pilotes : Capitaine Corniglion-Molinier, Lieutenant Trouillard, Sergent Le Nigen, piquent et mitraillent un convoi, semant le désordre. Après avoir échappé à des Messerschmitt supérieurs en nombre, les pilotes du GC III/3 se posent indemnes à Nancy. Le Nigen abîme une des ailes de son Morane dans un phare du terrain mais cette mission agitée lui vaudra sa première citation, arrivée... le ler mai 1940.

Le 2 mars 1940, protection de reconnaissance sur le secteur Deux-Ponts - Sarrebrùck, une patrouille triple de la 5eme Escadrille et une double de la 6eme. Malgré les instructions données avant le départ, le Potez 63 à protéger vole trop vite pour les Morane ; certains chefs de patrouille attendent leurs équipiers distancés et le dispositif initial s'en trouve très étiré. Le Nigen identifie à 15 h 10 quinze Bf 109 au comportement plutôt agressif sur sa droite, et quatre autres l'attaquent franchement sur sa gauche. Résultat : il reçoit un obus en bout d'aile et va se poser à Nancy, pendant que ses deux équipiers mettent en fuite les Bf 109.

Le 10 mai 1940 les Allemands lancent leur offensive à l'ouest. Le GC III/3, basé à Beauvais, sera dissocié dès le premier jour : à 16 h 30 dix pilotes de la 5eme Escadrille rejoignent Norrent-Fontes, en renfort du GC III/1 qui doit opérer au-dessus de la Belgique et des Pays-Bas.

11 mai 1940

Couverture du pont transbordeur de Hooge-Swalme, une patrouille triple (cinq pilotes du GC III/3 et trois du GC III/1), décollage 16 h 30. Le plafond contraint les pilotes à voler à 2 000 m quand par un trou dans les nuages, Le Nigen voit un Heinkel 111 seul, au-dessus. Il le signale et l'attaque sans attendre les ordres. Suivi de tous les Morane, il prend en chasse le He 111 qui descend en rase-mottes. Au bout de trente-cinq kilomètres de poursuite, Le Nigen tire plein arrière à 100 mètres le Heinkel, dont le mitrailleur tire et touche un autre Morane. Après encore quinze kilomètres de poursuite Le Nigen dégage brutalement près de Maldeghem, munitions épuisées, laissant le Heinkel avec un moteur en feu. Cette victoire homologuée à Le Nigen seul lui vaudra sa 2eme citation, à l'ordre de I'Armée Aérienne.

12 mai 1940

Le GC III/1 et la 5eme Escadrille du GC III/3 font mouvement à l'aube sur le terrain sablonneux de Moerbeke. Le Nigen casse une roue de son Morane à l'atterrissage. Le soir les deux unités gagnent Maldeghem, en Hollande, décollage 19 h 30. Les sept pilotes de la 5e Escadrille : Capitaine Trouillard, Lieutenant Morin, Sous-Lieutenant Sauvage, Adjudant-Chef Jeanneaud, Sergent-Chef Stehlik, Sergents Rebillat et Le Nigen, doivent au passage couvrir des mouvements de troupes vers Dordrecht, notamment les ponts de Moerdijk. Sur un peloton de trois Heinkel 111 du 3./KGr 126 rencontré, un s'échappe dans les nuages, les deux autres explosent en l'air à Woeus-Dré [Le premier de ces appareils s'écrase près de Beveland (trois tués et un blessé prisonnier) ; le second, codé "IT + EL", tombe à Woensdrecht (deux tués, deux blessés prisonniers).], chacun sous les coups des sept pilotes de Morane.

13 mai 1940

 

 

 

Couverture de Rosendael, 9 h 30 - 10 h 00, une patrouille triple légère. Le journal de marche a décrit les circonstances de la mission : "Il fait très mauvais temps, il faut sauter les cheminées du côté d'Anvers, tellement le plafond est bas. Au bout de 30 minutes, nous apercevons un groupe de 9 He 111 tirés par la D.C.A. : fort joli feu d'artifice. Les Heinkel nous échappent, mais Rebillat réussit à en descendre un... Une heure après, environ 18 Me. 109 se présentent devant nous au ras du plafond. Le Capitaine Trouillard pique en rase-mottes avec ses patrouilles pour ne pas se faire repérer et va prendre les Me par l'arrière et en-dessous. Tous les Moranes à son signal d'attaque bondissent comme des ressorts, sortant littéralement de terre, réalisant ainsi la surprise totale. c 'est la débandade générale chez les Fritz qui ne savent pas trop à qui ils ont à faire et se dérobent dans les nuages. Quelques uns font face... Le Nigen en abat un qui explose au sol vu par le Sous-Lieutenant Sauvage.. - Capitaine rassemble : Le Nigen, Jeanneaud et Rebillat le suivent. ll fait alors face, avec sa patrouille à des Me. descendant des nuages. Dislocation de la patrouille, on ne reverra plus le Capitaine... " Au cours de ce second combat, le Capitaine Trouillard et Le Nigen touchent un Messerschmitt qui leur est accordé "probable", les six Français étant crédité au total de cinq victoires sûres et une probable Pour cette mission [Les chasseurs français ont vraisemblablement affronté le I./JG 26, qui revendique une victoire sur un Morane mais déplore la perte d'au moins deux appareils (un tué et un blessé prisonnier)].

L'escadrille rejoint Norrent-Fontes le soir du 13 et Beauvais le lendemain ; elle n'a plus que six avions sur les dix partis le 10 mai. A partir du 17, le groupe à nouveau réuni reconstitue son potentiel avec des Morane 406 reversés par le GC II/3 (qui se rééquipe en Dewoitine :20) ou venus avec des pilotes de renfort du Centre d'lnstruction à la 3hasse de Chartres.

 

D 520 du GC III/3 - Juin 1940

 

19 mai 1940


Destruction Le Cateau - Guise, une patrouille triple, 5 h 30 - 7 h 15. A l'arrivée sur Le Quesnoy, Le Nigen voit rn Hs 126, se détache de sa patrouille et I'abat seul à 05h35. Cinq mirutes plus tard, le dispositif rencontre un second Henschel [Ce Hs 126 de la I.(H)/11 sera achevé près de Naves (deux tués) par quatre Hurricane du Squadron 87 de la RAF (F/O R. L. Glyde, F/O D. H. Ward, F/O J. H. L. Allen et P/O J. R. Cock).], tiré et abattu par dix pilotes : (Cpt) Duval Roger (Sgt) Hurtin Jean (Sgt) Gouzy (Lt) Clostres (Lt) Cizek Eugène (Slt) Bevillard Louis (Slt) Kruml Thomas (A/C) Leblanc Marie-Emile (Sgt) Stehlik Josef (Sgt) Le Niguen Edouard qui a très vite laissé ses équipiers car à court de munitions. Le journal de marche est très critique sur la fin de la mission : " Mauvais travail, tout le monde s'enchevêtre au retour."

Couverture du secteur Cambrai - Le Quesnoy - Le Cateau, une patrouille triple, 10 h 55 - 12 h 40. Après un premier combat qui permet d'abattre un Dornier 17, quatre pilotes se rassemblent mais sont attaqués au retour par des Bf 109 E du II./JG 2 qui dégagent en rase-mottes. L'Adjudant-Chef René Roger n'a pu tirer un " 109 ", bien qu'idéalement placé dans sa queue, à cause d'un armement complètement déréglé. Le Nigen s'aligne à son tour derrière le Messerschmitt et l'abat au sud-est de Ath. Cette victoire est partagée entre les deux Français et le Sergent tchèque Bedrich Kratkoruki [Ce groupe, également engagé par des Hurricane britanniques, perd les Bf 109E " 2 blanc " et " 5 blanc " dans les secteurs respectifs de Courtrai et Tournai (pilotes blessés prisonniers).].

20 mai 1940


Couverture Péronne - Cambrai - Le Cateau, 10 h 20- 11 h 45, une patrouille triple associée à une patrouille triple du GC III/2 (stationné également à Beauvais). Le dispositif rencontre quinze Heinkel 111 venant de l'est, aussitôt attaqués. Un ailier droit et un gauche partent chacun de leur côté, pris à partie par plusieurs Morane. Celui de gauche, tiré par le Sous-Lieutenant Sauvage , l'Adjudant Marias, les Sergents Bedrich Kratkoruki et Le Nigen va s'écraser sur une maison de Monchy-Lagache, après que son équipage l'ait évacué en parachute [He 111P "AI + EH" duI./KG 53 tombé à Beauvois-en-Vermandois (cinq prisonniers).]. Tournant autour des parachutistes, deux pilotes, dont Le Nigen, ont leurs avions touchés par des tirs venant du sol et l'un d'eux doit se poser en campagne avant de rejoindre Beauvais.

17 h 50 : Environ trente Heinkel 111 et Messerschmitt 110 se dirigent sur Beauvais, motivant le décollage sur alerte de douze pilotes du GC III/3. Seul parmi une dizaine de Bf 110 du III./ZG 26, Le Nigen engage le combat, en abat un en flammes [Bf 110C du 9./ZG 26 tombé entre Beauvais et Luchy (deux prisonniers dont un blessé).], puis un second. En fait ce Bf 110 avait été tiré plein arrière par le Sergent-Chef Jeanneaud, puis par les Sergents Caseneuve et Békarian ; Le Nigen arrivé ensuite lui avait adressé la rafale fatale, et la victoire sera partâgée entre les quatre [7 : Bf I l0 CdelaT.lTG 26 posé en catastrophe près de Sedan (pilote décédé de ses blessures).]. Finalement les Bf 110 descendent le sergent qui rentre indemne au groupe en annonçant, outré : "Ces cochons de bombardiers sont des lions... ils ont eu le culot de m'attaquer... affolé au milieu de tous ces bolides je me suis débattu comme un diable et ai réussi à en descendre deux !... " Comme le dit le journal de marche de l'escadrille, " il avait pris les 110 pour des Do I 7 ! ". Ce fait d'armes lui vaut sa sixième citation qui précise " (...) 8 victoires officielles en 9 jours " Les services officiels n'arrivent pas à suivre le rythme de ses victoires ! Le soir le GC III/3 évacue Beauvais pour le terrain de Cormeilles-en-Vexin.

Le 25 mai la 5eme Escadrille se rend à Toulouse pour se transformer sur Dewoitine 520. Le GC III/3 sera le seul groupe à procéder ainsi, laissant une escadrille au front. Constamtnent scindé en deux, son efficacité s'en ressentira. Le 30 mai Le Nigen et le Capitaine Rousseau-Dumarcet se rendent à Toulouse percevoir à leur tour des D 520. La 5eme Escadrille équipée en Dewoitine rentre le 2 juin à Cormeilles.

Le 5 juin 1940, décollage sur alerte, 14 h 45, quatre D 520. Le Nigen attaque un Do 17, sans se rendre compte qu'il est la cible de deux Bf 110. Le Lieutenant Morin le dégage mais le Dewoitine du Sergent est sérieusement endommagé et lui-même légèrement blessé par des éclats de plexiglas.

16 juin 1940

Destruction Auxerre - Joigny, 13 h 00 - 15 h 00 une patrouille triple (les sept D 520 disponibles). En fin de mission, un Henschel 126 du 4.(H)/21 [tombé près de Lucy-sur-Yonne (équipage indemne).] est abattu dans la région d'Auxerre et s'écrase dans des pommiers. Il est homologué aux Capitaine Duval, Lieutenant de Chezelles, Adjudant-Chef Leblanc, Adjudant Kunzel, Sergents Hurtin, Le Nigen et Keprt. La Flak tire sur les Dewoitine alors qu'ils pensaient survoler une région pas encore occupée par l'ennemi, mais en arrivant sur Auxerre, de Chezelles et Le Nigen constatent que le terrain est occupé par des avions allemands. Pendant que le Lieutenant prévient les autres pilotes, Le Nigen fait demi-tour et commence un mitraillage en règle du terrain, vite imité par les quatre autres pilotes encore présents. Bilan : quatre " Hs 126 , incendiés au sol et un abattu aussitôt après qu'il ait décollé [Il s'agit en fait d'un Ju 87B-1 d'une des unités rattachées au VIII. Fliegerkorps (un blessé).], homologué à Duval, de Chezelles, Leblanc, Hurtin et Le Nigen. En rentrant les pilotes rencontrent une colonne motorisée sur laquelle ils épuisent leurs dernières munitions. La citation décernée à Le Nigen pour cette action lui accorde la Médaille Militaire. Devant ces succès tous brûlent d'envie de repartir pour une mission analogue, mais l'ordre arrive de faire mouvement sur Perpignan en vue de gagner l'Afrique du Nord, ordre exécuté le soir même.

 

Le Nigen traverse la Méditerranée le 20 juin avec 6 autres pilotes qui avaient du faire demi-tour la veille. Suite à une erreur de navigation du bombardier guide, ils atterrissent à Bône, en Algérie et rejoignent le reste du Groupe le 22 à Relizane.

Hospitalisé à Fès pour une ablation de l'appendice qui se tranforme en péritonite, Le Nigen décède le 25 juillet 1940 alors qu'il vient juste d'être promu Sous-Lieutenant.

 



 

NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 

 


Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

 


   


Médaille Militaire
Croix de Guerre 1939-45
 


 



 


Victoires aériennes

Victoires  
4
.
8
  Collaboration
Probables  
o
.
1
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
o
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
11/05/40 16.30 +++ Détruit He 111
MS 406 GC III/3 Wingen (Belg)
1
(Sgt) Le Niguen Edouard
12/05/40 19.30 +++ Détruit He 111
3./KGr 126 MS 406 GC III/3 Woeus-Dré (Belg)
-
-
1
1
-
2
-
(Cpt) Trouillard
(Lt) Morin
(Slt) Sauvage Jean
(Sgt) Stehlik Josef
(Sgt) Jeannaud Marcel
(Sgt) Le Niguen Edouard
(Sgt) Rebillat
12/05/40   Détruit He 111
MS 406 GC III/3 Woeus-Dré (Belg)
-
-
2
2
-
3
-
(Cpt) Trouillard
(Lt) Morin
(Slt) Sauvage Jean
(Sgt) Stehlik Josef
(Sgt) Jeannaud Marcel
(Sgt) Le Niguen Edouard
(Sgt) Rebillat
13/05/40 09.30 10.00 Détruit Me 109
I./JG 26 MS 406 GC III/3 Rosendaal (Hol)
4
(Sgt) Le Niguen Edouard
13/05/40   Probable Me 109
MS 406 GC III/3 Rosendael
-
-
Cpt Trouillard
(Sgt) Le Niguen Edouard
19/05/40 05.35 Détruit Hs 126
I.(H)/11 MS 406 GC III/3 Le Quesnoy (80)
-
-
-
-
2
-
-
3
3
5
(Cpt) Duval Roger
(Sgt) Hurtin Jean
(Sgt) Gouzy
(Lt) Clostres
(Lt) Cizek Eugène
(Slt) Bevillard Louis
(Slt) Kruml Thomas
(A/C) Leblanc Marie-Emile
(Sgt) Stehlik Josef
(Sgt) Le Niguen Edouard
19/05/40   Détruit Hs 126
MS 406 GC III/3 Le Quesnoy (80)
6
(Sgt) Le Niguen Edouard
19/05/40 10.55 12.40 Détruit Me 109
II./JG 2 MS 406 GC III/3 Cambrai (59)
7
-
1
(Sgt) Le Niguen Edouard
(A/C) Roger

(Sgt) Kratkoruky Bédrich
20/05/40 10.20 11.45 Détruit He 111
I./KG 53 MS 406 GC III/3 Monchy-Lag (80)
8
-
3
2
(Sgt) Le Niguen Edouard
(Adj) Marias Michel
(Slt) Sauvage Jean
(Sgt) Kratkoruky Bédrich
20/05/40 17.50 Détruit Me 110
9./ZG 26 MS 406 GC III/3 Beauvais (60)
9
-
-
1
(Sgt) Le Niguen Edouard
(Sgt) Jeannaud Marcel
(Slt) Bekiarian
(Sgt) Caseneuve Jacques
20/05/40   Détruit Me 110
MS 406 GC III/3 Beauvais (60)
10
(Sgt) Le Niguen Edouard


Sources

Avions Hors Série numéro 20 : Les As français de 1939 - 1940 : Première partie d'Accart à Lefol
Avions Hors Série numéro 25 : Les As français de 1939 - 1940 : Seconde partie de Le Gloan à Williame