Né à Lyon en avril 1913
Décédé le 7 janvier 2009

 

Lieutenant

2 victoires homologuées
2 victoires en collaboration
1 victoire probable en collaboration
300 missions de guerre

Jean Gisclon est né à Lyon en avril 1913. C'est sans doute à sa naissance dans la "ville des trois fleuves" (le Rhône, la Saône et... le Beaujolais !) qu'il tient le caractère discret mais bien trempé que nous lui connaissons, sans concession vis-à-vis de la vérité historique, ce qui lui a valu bien des déboires dans sa carrière militaire... Celle-ci commence à Aulnat, à l'École Gilbert SARDIER qu'il quitte le 7 septembre 1932 avec le brevet militaire n° 23786. Pour faire bonne mesure, il passe son brevet civil à Reims six ans plus tard (1er octobre 1938, n° 12406). Ultérieurement, en février 1960, il ajoutera à ses titres le brevet TT n° 3346.

Première affectation en mars 1933 au 35e Régiment d'Aviation, basé à Lyon - Bron. Il y restera jusqu'en 1936, affecté successivement aux 35e et 55e Escadre d'Observation (Breguet 19 et 27, Potez 25 et 540, Hanriot 431 et Mureaux 117), puis à la 5e Escadre de Chasse (Gourdou 32, Nieuport 622, Dewoitine 500 et 501, et enfin, plus tard, Curtiss H.75 ou P.36). En juin 1936, intervient un événement important : suite à une infraction caractérisée (et remarquée !) au règlement de la circulation aérienne, très, très bas au-dessus de la banlieue lyonnaise, notre jeune pilote est condamné à 60 jours d'arrêts de rigueur mais, surtout, menacé de radiation du personnel navigant. L'intervention d'amis efficaces lui permet de se soustraire aux foudres lyonnaises et il se retrouve détaché au cabinet du Ministre de l'Air. Là, on lui propose de convoyer à Barcelone, des avions destinés aux Républicains espagnols.

DE LA GUERRE D'ESPAGNE A LA LIBÉRATION

C'est ainsi que Jean Gisclon, du 25 août au 25 octobre 1936, partagera le sort de l'Escadrille Abel Guidez (Getafe et Barajas) puis des Escadrilles du Groupe de Los Reyès (Lérida). Retour au GC II/5, à Lyon-Bron, le 25 octobre 1936, pas pour très longtemps car au printemps 1937, il est envoyé en stage à Istres, à l'"École des Remous" de THORET. En juin, il rejoint le GC II/5 désormais stationné à Reims où il restera jusqu'à la fin août 1939 lorsqu'il gagne son terrain opérationnel de Toul-Croix de Metz. Puis, spécialiste du bimoteur, Jean Gisclon est détaché à l'Escadrille 1/16 (chasse multiplace équipée de Potez 630 et 631) jusqu'au 15 mars 1940, date à laquelle il rejoint le 2/5 à Toul.

Vient la Campagne de France au cours de laquelle il remporte 5 victoires. Mais, le 23 juin, le GC II/5 est envoyé en Algérie (St-Denis du Sig, Oran, Casablanca). Le 8 novembre 1942, les Américains débarquent en Afrique du Nord et, très vite, le GC II/5 redevient le GC 2/5 "Lafayette" et reprend du service, équipé de Curtiss P.40, appareils avec lesquels il participe à la première campagne de Tunisie (8 janvier /15 mars 1943). Il y acquiert une sixième victoire. Un peu plus tard, après un court séjour à Rabat pour toucher de nouveaux P. 40, le GC 2/5 "Lafayette" fait mouvement sur la Tunisie (Sidi Ahmed) puis sur l'Algérie (Bône) pour une longue et fastidieuse campagne de Coastal Commando. Une période beaucoup plus passionnante débute en mars 1944, quand le GC 2/5 "Lafayette" est transformé sur Republic P.47 "Thunderbolt" et envoyé en Corse pour participer à la Campagne d'Italie puis de France. Le 15 juillet 1944, Jean Gisclon est affecté au Centre d'Instruction de la Chasse de Meknès pour créer le programme d'entraînement sur P.47. Un an plus tard il est affecté à l'École des Moniteurs de Tours comme "patron" des Dewoitine 520.

LA VIE CIVILE

Avant de quitter l'Armée de l'Air en avril 1960, il connaîtra différentes affectations : Service Info. du Ministère de l'Air; officier d'opérations à la 10e Escadre de Chasse ; chef du Service des Relations Publiques au Service Central des Sports (Bataillon de Joinville). Jean Gisclon commence alors une carrière, de vingt années de journalisme, au quotidien Le Parisien et publie une dizaine de livres dont la liste des principaux servira de conclusion à cette trop brève biographie d'un "grand ancien" auquel notre Association doit beaucoup.

-Le cinquième quart d'heures (Prix Raymond Poincaré 1966)
-Ils ouvrirent le bal (Prix des Pilotes de Chasse 1970)
-Des avions et des hommes (Prix Paris -Lyon 1972)
-L'Escadrille Lafayette (Couronné par l'Académie des Arts et Lettres de Bordeaux en 1975 et par l'Académie Française en 1976)
-La grande aventure de la Chasse française (Prix Guynemer 1985)
-Espagne 1936 -La Désillusion (1986)
-Les 1 000 victoires de la Chasse française (Meilleur Document d'Histoire Aéro Club de France en 1990)

 

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