HOTELLIER Jean ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours HOTELLIER Jean
HOTELLIER Jean


 

 





 


Né le 14 février 1912 à Vesancy
Décédé le 22 décembre 1996.

 

 

Sous-Lieutenant

2 victoires homologuées
4 victoires en collaboration





Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Sgt
1933
 
Armée Air 1933 1933 Elève Pilote France
S/C
193?
 
GC I/6 1933 1934 Pilote France
Adj
1939/40
 
GC I/142 1934 1936 Pilote France
Slt
1945
 
GC I/4 1936 05/40 Pilote France
     
CIC Meknès 03/45 05/45 Instructeur Meknès


Jean Hotellier est né le 14 février 1912 à Vesancy, dans l'Ain. Boursier, il est breveté pilote le 8 septembre 1932 à l'école Caudron et s'engage en janvier 1933 dans l'Armée de l'Air. Après un stage de perfectionnement à l'école d'Etampes, il rejoint en septembre 1933 la 1ere Escadrille du GC I/6 qui devient l'année suivante GC I/142 et finalement GC I/4 en octobre 1936. Le 3 septembre 1939, le Sergent-Chef Hotellier est toujours pilote au sein de cette escadrille qui se trouve basée à Wez-Thuisy et qui est équipée de Curtiss H-75. Il est alors chef de patrouille et sera promu au grade d'Adjudant pendant la "Drôle de guerre"

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

10 mai 1940

Décollage sur alerte, 4 h 10, une patrouille simple (Adjudant Hotellier, Sergents Joire et Bompain). Les trois hommes rennent contact vers 5 h 30 d'un Heinkel 111 à 5 500 m à la venicale du terrain, et commencent la poursuite. Comme le chef de patrouille, handicapé par des problèmes de moteur, ne peut rejoindre le bombardier, le sergent Joire prend la tête de la poursuite et tire une première rafale qui ralentit considérablement le Heinkel. Les deux autres Curtiss peuvent à leur tour le tirer, ce qui provoque le saut de deux parachutistes. Finalement le bimoteur se pose train rentré vers Neufchâteau [Ce He 111H probablement codé "AI + NR" de la 7./KG 53 se pose en fait sur le ventre à Ell, au Luxembourg. L'équipage compte un tué et un blessé], homologué aux trois.

En début d'après-midi du 10 mai, le GC I/4 quitte Wez-Thuisy pour Dunkerque-Mardyck, d'où il participera à la couverture de l'opération "Dyle-Breda", en Belgique et Hollande.

13 mai 1940

Destruction Rosendal - Brecht, 18 h 00 - 19 h 15, une patrouille triple. Un Heinkel est abattu au nord de Rosendaal par la patrouille Adjudant Hotellier, Lieutenant Weiss, Sergent-Chef Joire. Neuf Messerschmitt 109 interviennent mais ils sont pris en chasse par les deux autres patrouilles de Curtiss, la patrouille Hotellier ne semblant pas s'être engagée contre eux. Le Sergent Joire a décrit le combat dans une lettre à ses parents : " (. . .) Arrivée sur le secteur à 18 heures . Un quart d'heure de calme. Région très bombardée par endroits, églises et maisons détruites. Aperçu quelques Messerschmitt, j'en attaque un qui ripste sans résultat. Aussitôt après un beau Heinkel 111 en vue ; celui-ci nous voyant largue ses bombes dans la nature. Hotellier l'attaque d'une belle rafale de 300 mètres à 20 mètres. Je suis et le finis, l'abandonnont à 30 mètres du sol, les deux moteurs en feu, un peu ou nord de Rosendaal [Le He 111P codé. "SJ + FN " de la 5./KG 4 s'écrase au sud de Rosendaal (un tué et trois prisonniers)]. C'est ensuite une grosse bagarre avec six Messerschmitt qui fnissent par s'enfuir vers le Nord. Hotellier, seul, évite l'attaque de neuf appareils ennemis en se réfugient dans les nuages. Retour au complet. Pas une balle dans mon avion. "

17 mai 1940

 

 

Les ordres pour cette journée sont donnés par l'amiral " Nord ", car le groupe doit protéger des bombardiers en piqué de I'Aéronautique Navale opérant sur la digue de Walcheren à Beveland, aux Pays-Bas. Le groupe les reçoit " en clair ", ce qui ne manquera pas d'interpeller les pilotes du GC I/4, surtout après la troisième mission de la journée qui permettra à l'Adjudant Hotellier d'obtenir deux victoires.

Cette troisième mission, entre 16 h 00 et 16 h 30 sur secteur, doit consister en une protection de bombardiers. En fait elle sera inutile, les bombardiers ayant vu leur mission annulée sans que leur protection de chasse soit avertie. Dès leur arrivée sur le secteur, les Curtiss sont attaqués par de nombreux Bf 109 oui semblaient les attendre, cette coincidence leur semblant curieuse. La patrouille haute de Curtiss est pratiquement anéantie mais les deux autres ont le temps de se retourner contre leurs agresseurs, obtenant quatre victoires [Le I./JG 20 perd deux appareils dans ce combat : un Bf 109 E-3 abattu près de Middelburg (pilote tué) et un Bf 109 E-4 contraint à l'atterrissage près de Merelbeke (pilote prisonnier).]. L'Adjudant Hotellier a écrit: " A 16 h 15 je me retrouve seul à 5000 mètres ; deux Curtiss en patrouille. ceux du lieutenant Stiguel et du Sergent Collort, se trouvent à envtron 1000 metres sous moi. A ce moment,je vois trois Me 109 qui piquent sur eux. Je pique sur le dernier qui réagit violemment à ma première rafale plein arrière à 150 mètres environ. Il fait des retournements au cours desquels j'ai de bonnes occasions de tir, en piquant vers l'est toujours suivi ; puis il réduit brutalement sa vitesse avant de percuter le sol sous un angle assez faible, train rentre. Je vois nettement quelques morceaux de l'avion s'éparpiller. " Un autre Bf l09 se pose dans les lignes françaises, son pilote déclarant avoir éte sonne par un combat contre des Curtiss. ll sera homologué aux Lieutenants Guillaume, Hirschauer et Stiquel, à l'Adjudant Hotellier, aux Sergents-Chefs Bès et Cartier ainsi qu'aux Sergents Joire, Bompain et Collart.

20 mai 1940 : le GC I/4 se replie de Dunkerque, sur le point d'être encerclé, lusqu'à Villacoublay, avec environ 18 Curtiss. Son échelon roulant et avec lui de nombreux mécaniciens ne pourront rejoindre cette base et seront capturés.

 

H-75 du GC I/4

 

22 mai 1940

Couverture Arras - Bapaume, 18 h 00 - 19 h 00, une patrouille triple. Vers 18 h 40, un Dornier 17 est repéré au nord par la patrouille de l'Adjudant Hotellier et rapidement pris en chasse. Jean Hotellier attaque
le premier par Il'arrière, tire plusieurs rafales puis dégage alors que le bimoteur perd de l'huile. Ensuite le sergent Joire tire à son tour, touchant le bombardier de façon décisive. Le troisième pilote, Lieutenant Weiss, reste en protection des deux autres, jugeant que son intervention ne se justifie pas. Le Do 17 de la 3.(F)/31 attaqué près de Pontru se réfugie dans un nuage dont il ressort beaucoup plus bas, étirant un long panache de fumée depuis son moteur droit. Le Dornier finit par s'écraser au sol dans la région de Marcoing, près du canal de la Somme à la Scarpe, au sud de la route de Bapaume à Cambrai [équipage tué].

26 mai 1940

L'Adjudant Hotellier, isolé, avec un seul équipier, parvient à abattre un Me 109 du I./JG 21 qui ne lui sera reconnu que bien plus tard (le 16 octobre 1941), avant de devoir sauter en parachute de son Curtiss n° 109 en flammes, blessé et gravement brûlé Capturé à son arrivée au sol, les médecins allemands le jugent inaptes au service et permettent son retour de captivité en 1941.

 



 

Promu au grade de Sous-Lieutenant, Jean Hotellier reprend du service le 20 février 1945 en rejoignant le centre d'instruction militaire de l'Armée de l'Air à Valence. Un mois plus tard, il est affecté au CIC de Meknès où il passe Lieutenant en septembre. En mars 1946, il est affecté comme à l'école de réentrainement des moniteurs de Tours. En octobre 1948, il sert à l'Escadrille d'Instruction des Troupes Aéroportées de Pau. Le 16 juillet 1954, le Capitaine Hotellier prend la direction de l'Escadrille de Liaison aérienne 43 (ELA 43) basée à Bordeaux. Commandant le 1 février 1958, il fait valloir ses droits à la retraite le 1er mars 1964.

Jean Hotellier est décédé le 22 décembre 1996.


 

NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 

 


Traducteur / Translator / Traduttore / übersetzer / vertaler

 



Croix de guerre
 


 



 


Victoires aériennes

Victoires  
2
.
4
  Collaboration
Probables  
o
.
o
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
o
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
10/05/40 05.30 Détruit He 111
7./KG 53 H-75A GC I/4 Neufchâteau (Belg)
1
1
-
(Adj) Hôtellier Jean
(Sgt) Joire Jules
(Sgt) Bompain
13/05/40 18.00 Détruit He 111
5./KG 4 H-75A GC I/4 Rosendaal (Hollande)
2
2
-
(Adj) Hôtellier Jean
(Sgt) Joire Jules
(Lt) Weiss
André
17/05/40   Détruit Me 109
H-75A GC I/4 Nd-Beveland (Hol)
3
(Adj) Hôtellier Jean
17/05/40   Détruit Me 109
H-75A GC I/4 Anvers (Hol)
-
3
-
4
5
-
-
-
-
(Lt) Hirschauer Jean Louis
(Lt) Guillaume Edmond

(Sgt) Bompain

(Adj) Hôtellier Jean
(Sgt) Joire Jules

(S/C) Bès

(Lt) Stiquel

(Sgt) Cartier
(Sgt) Collart
22/05/40 18.40 Détruit Do 17
3.(F)/31 H-75A GC I/4 Somme (80)
5
6
(Adj) Hôtellier Jean
(Sgt) Joire Jules
26/05/40   Détruit Me 109
H-75A GC I/4 NO Péronne
6
(Adj) Hôtellier Jean


Sources

Avions Hors Série numéro 20 : Les As français de 1939 - 1940 : Première partie d'Accart à Lefol
Avions Hors Série numéro 25 : Les As français de 1939 - 1940 : Seconde partie de Le Gloan à Williame