221 victoires

96 x 125 x

Né le 21 mars 1913
Décédé le 28 avril 1957 (44 ans)

 

 

 

   

Colonel / Oberst / Geschwaderkommodore

221 victoires
1000 missions

Né à Sommerfeld, près de Leipzig, le 21 mars 1913, Heinz (Oskar-Heinrich) "Pritzl" Bär s'engage dans l'Armée en 1935 avant d'être transféré dans la Luftwaffe pour y suivre un entraînement de pilote. Breveté en 1937, il vole tout d'abord comme pilote de transport, pour l'essentiel sur Ju 52. En 1938, il demande à être transféré dans la chasse. Il est affecté au 1./JG 51 en qualité de pilote de transport et effectue ses premiers vols sur Me 109 avant d'entamer une véritable conversion sur ce chasseur.

Stationné sur la frontière française en 1939, il remporte sa première victoire aérienne dès le 25 septembre 1939, au cours de la frôle de guerre. Au cours de la Campagne de France, il remporte 2 victoires, palmarès auquel il ajoute 10 nouvelles victoires pendant la Bataille d'Angleterre. Au cours de cette période, il doit effectuer plusieurs atterrissages forcés et doit sauter en parachute dans la Manche le 2 septembre 1940. Dès cette époque, le jeune Heinz Bär se montre rebelle envers l'autorité, un trait de caractère qui lui vaudra de nombreux problèmes tout au long de sa carrière. Au printemps 1941, il remporte 4 nouvelles victoires contre des appareils de la RAF, portant son score à 17 victoires.

En mai 1941, le JG 51 est transféré à l'Est en vue du déclenchement de l'opération Barabarossa, l'invasion de l'URSS par les troupes allemandes, déclenchée le 22 juin 1941. Comme de nombreux pilotes de cette époque, Heinz Bär accroît rapidement son score face aux pilotes soviétiques inexpérimentés. Décoré de la Ritterkreuz le 2 juillet 1941, il est promu Leutnant dans le même temps. Un peu plus d'un mois plus tard, le 14 août, il reçoit les Eichenlaub avec 60 victoires à son actif, et le 30 août, il abat 6 appareils au cours de la journée, obtenant une promotion rapide au grade d'Oberleutnant. Fin 1941, contraint à un atterrissage forcé dans les lignes ennemies, il est légèrement blessé mais parvient à regagner ses lignes.

Staffelkapitän du 12./JG 51 dépuis le mois de juillet 1941, Heinz Bär est promu Hauptmann au début de 1942. Il ajoute les Schwerter à la Ritterkreuz le 16 février 1942 alors que son palmarès s'établit à 90 victoires. Début mai, Bär prend devient Gruppenkommandeur du I./JG 77, commandé par Gordon Gollob, en support des opération sur la péninsule de Crimée. Très vite, l'animosité entre les deux hommes de fait sentir, Gordon Gollob, étant un officier discipliné pro-nazi alors que Bär se distingue par son caractère toujours aussi rebelle. Fin mai, le score de Bär s'établit à 103 victoires.

En juin 1942, le JG 77 fait mouvement sur la Méditerranée afin de prendre part aux opérations sur Malte. Le Gruppe est ensuite envoyé en Tunisie. Après avoir remporté sa 149eme victoire, le General Hans-Jürgen von Arnim propose Bär pour les diamants. Le Reichsmarschall Hermann Göring ignore alors la requête et ne donne pas suite à la demande d'attribution des diamnats. La raison de ce choix demeure incertaine mais il semblerait que Göring ait voulu sanctionner Bär pour son caractère et son accent de basse Saxe très prononcé que Göring détestait par dessus tout. En Tunisie, Bär parvient à faire grimper son score à 179. Atteint par la Malaria, il doit cependant être évacué pour un temps. Face aux hordes croissantes de bombardiers alliés qui déferlent sur l'Allemagne, Bär perd progressivement ses illusions, rattrapé par les effets physiques et psychologiques des années de combat. Après plusieurs accrochages avec le nouveau commandant du JG 77, l'Oberst Johannes Steinhoff et auprès d'Hermann Göring, il est transféré sur le front Ouest pour "Couardise devant l'ennemi" et rétrogradé au statut de Staffelkapitän au sein du Jagdgruppe Süd, une unité d'entraînement, en août 1943.

En décembre 1943, il reprend sa place au sein d'une unité combattante, à l'Ouest. Il est tout d'abord affecté comme Staffelkapitän du 11./JG 1 avant d'être transféré en février 1944 au 6./JG 1. En mars 1944, il reprend le commandement du II./JG 1. Le Geschwader est alors chargé d'assurer des missions de défense du Reich (Reichsverteidigung), avec ses Focke Wulf 190 A-7. Courant mai, il occupe brièvement les fonctions de Kommodore du JG 1 avant d'être transféré, avec le grade d'Oberstleutnant comme Geschwaderkommodore du JG 3. Au cours de l'année 1944, le score de Bär s'accroît pour passer à 203.

Heinz Bär remporte ses 204 et 205eme victoires le 1 janvier 1945 à l'occasion de l'opération Bodenplatte, l'attaque des aérodromes alliés situés dans le Nord de la France, Belgique et Hollande. L'opération se solde par la perte de plusieurs centaines d'appareils des deux côtés et constitue la dernière opération de grande envergure de la Luftwaffe. Le JG 3 attaque l'aérodrome d'Eindhoven en Hollande, abattant une demi-douzaine d'appareils de la RAF et détruisant une grande quantité d'appareils au sol.

Le 13 février, Heinz Bär cède son commandement et rejoint le III./EJG 2. En mars, l'unité est équipée de Messerschmitt Me 262, et envoyée au combat. Bär abat 13 appareils aux commandes d'un Jet, pour l'essentiel des B-17 a et des Consolidated B-24 Liberator, faisant passer son score à 217 victoires. Le 23 avril 1945, Heinz Bär est transféré au JV 44, dirigé par Adolf Galland. Le 26 avril, il prend le commandement de l'unité en remplacement de Galland qui vient d'être blessé au combat. Avec le JV 44, Heinz Bär remporte 4 nouvelles victoires (3 P-47 et 1 Mosquito), qui portent son score à 221 victoires dont 16 obtenues aux commandes d'un Me 262, faisant de lui le second pilote en nombre de victoires sur Me 262. Il termine la guerre avec le grade d'Oberst. Malgré les 130 victoires obtenues après l'attribution des Epées et les 3 demandes officielles faites pour l'attribution des Diamants, Bär ne recevra jamais cette distinction. Abattu 18 fois au cours de sa carrière, il devra sauter en parachute 4 fois. Il avait effectué plus de 1000 missions.

Après guerre, Heinz Bär occupe différents poste de consultant pour des société aéronautiques. Il se tue accidentellement lors d'un vol accrobatique le 28 avril 1957 à bord d'un LF-1 Zaunkönig au-dessus de Braunschweig.