LEBRAS Albert - Normandie Niemen ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours
LEBRAS Albert


 

 

 


Né le 23 mai 1918 à Turbie (Alpes Maritimes)

 

 

Sous-Lieutenant / 82 missions de guerre (1940/45) 454 missions (Indochine)

3 victoires homologuées
1 victoire probable





Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Sgt
1940
 
Armée de l'Air 10/36 10/38 Elève Pilote France
Adj
1943
 
Groupe Bomb 1938 08/39 Pilote France
Asp
1944
 
GR I/14 08/39 11/42 Pilote France
Slt
1944
 
GC III/6 1943 1944 Pilote AFN. Méditerranée
Lt
???
 
Normandie 02/44 20/06/45 Pilote URSS
Cpt
???
 
Normandie 1945 1947 Pilote France
Cdt
???
 
Armée de l'Air 1947 1951 Pilote Indochine - 454 missions
L.Col
???
 
Armée de l'Air 1951 1963 Pilote France

Texte original : "Ceux du Normandie-Niemen" d'Yves Donjon - Editions Astoure

En en 1918 dans les Alpes-Maritimes, Albert Le Bras est le fils d'un instituteur, Capitaine de Réserve dans les Chasseurs Alpins qui obtint la Croix de guerre pour sa participtation à la bataille du "Chemin des dames" en mai 1918. Athlète accomplit et joueur de foot de bon niveau, il s'engage dans l'Armée de l'Air le 16 octobre 1936. Tout en poursuivant sa formation de pilote, il continue àjouer au Football avec l'AS Cannes qui venait alors de gagner la coupe de France de Football. Il obtient son brevet de pilote militaire en juillet 1937 et se perfectionne sur Potez 24, Bloch 200, Amiot 143 et Bloch 210 avec 223 heures de vol dont PSV et vol de nuit. Un de ses moniteurs sera Maurice Amarger. Le 16 octobre 1938, il est affecté au 14eme Groupe Aérien de Bombardement sur Amiot 143 qui sont remplacés par des Bloch 131 en janvier 1939. A l'été 1939, l'unité prend ses quartiers dans les Vosges et devient Groupe Aérien de Reconnaissance I/14.

Albert Le Bras, qui est l'un des pilotes les plus jeune du Groupe, effectue sa première mission de guerre le 20 décembre 1939 et reçoit son baptême du feu le 19 janvier 1940. Les Bloch 131 sont remplacés par des Potez 63. Après l'armistice de juin 1940 le GR I/14 se replie sur Toulouse puis à Saint Laurent de la Salanque et enfin à Llabanère, aéroport de Perpignan. Albert Le Bras continue de voler et devient moniteur sur "Link-trainer". Il obtient son monitorat militaire d'éducation physique et continue à jouer au football avec l'équipe locale.

L'invasion du Sud de la France, en Novembre 1942 provoque la dislocation de son unité. Désireux de poursuivre le combat, il décide de rejoindre l'Afrique du Nord et le 18 juin 1943, dans la soirée, il quitte la France et franchit la frontière Espagnole. Après 5 nuits de marche dans des conditions difficiles, il arrive enfin à Barcelone. Le consulat des Etats-Unis le met en contact avec le bureau de la France Libre qui lui fait gagner par voie ferrée Setubal au Portugal. De là, il embarque à destination de Gibraltar puis Casablanca.

Ayant choisi la chasse, il effectue ses vols d'entraînement sur Curtiss P-36, sous le contrôle du Capitaine Brihaye. Il totalise alors 600 heures de vol. Il demande à être affecté au GC III/6 Roussillon équipé de Bell P-39, car c'est dans cette unité que se trouvait le Lieutenant Pierre Le Gloan, titulaire de 18 victoires et premier aviateur de la seconde guerre mondiale à abattre 5 appareils au cours d'une seule et même sortie le 15 juin 1940. Au GC III/6, Albert Le Bras fait équipe avec l'un de ses camarades de promotion à Istres, Grabriel Mertzisen. C'est à ses côtés que le 4 octobre (14 octobre selon Source : Aéro-Journal n° 28 : Décembre 2002 - Janvier 2003), Albert Le Bras obtient sa première victoire en abattant un Do 17 au-dessus du Cap Tenes. Profitant d'une permission, il se rend à Alger le 16 octobre, où il retrouve Yves Carbon dont il avait fait la connaissance à Aulnat. Ce dernier lui demande tout de suite de l'accompagner en URSS où le "Normandie" manquait de pilotes. Sa demande étant acceptée par l'Etat-Major, Albert Le Bras est inscrit pour le premier départ du 2 novembre 1943. Il gagne Le Caire à bord d'un DC4 Américain et arrive à Moscou le 27 janvier 1944, pour finalement joindre le GC 3 à Toula le 5 février 1944.

L'Aspirant Le Bras participe activement à l'offensive de Prusse Orientale. Le 16 octobre, il obtient la deuxième victoire de sa carrière en abattant un Fw 190. Le 20 octobre, c'est un Ju 87 qui tombe sous ses balles. A l'occasion de la vsite du Général De Gaulle à Moscou, le 9 décembre 1944, les pilotes qui avaient effectué plusieurs campagnes bénéficièrent d'une permission. C'est ainsi que le 19 décembre, Albert Le Bras part en permission pour la France et arrive à Paris le 22 janvier 1945. Cette permission se prolongea car le Colonel Pouyade fut blessé dans un accident de la route. Ce dernier désirait rentrer à Toula avec les permissionnaires. Albert Le Bras rejoint finalement Toula le 12 mai 1945 et se pose au Bourget avec son Yak 3 le 20 juin 1945. Il termine la guerre avec 4 victoires dont 3 confirmées pour 82 missions de guerre.

Après guerre, il continue à servir au sein du "Normandie-Niemen" jusqu'en 1947. N'ayant pu intégrer Air France et ne pouvant devenir Pilote d'Essais, il se porte volontaire pour l'Indochine et arrive à Saigon le 7 mars 1947. Il reste en Extrême-Orient jusqu'en mai 1951. Il vole sur Spitfire et Bearcat. Il combat aussi bien dans les air qu'au sol et réalise 10 sauts opérationnels avec les parachutistes. Il effecte 454 missions de guerre au cours de ses 4 années de présence en Indochine.

De retour en France, il est transformé sur Jet avant de suivre divers affectations, 3eme Escadre de Chasse à Reims le 1951 à 1953, avant d'être chargé de l'entraînement des pilotes Français au Canada de 1953 à 1956. Il est ensuite chargé des opérations aériennes de la 5eme Force Aérienne Tactique Alliée en Italie du Nord de 1956 à 1961.

Revenu à la vie civile en 1963, il entre au centre Européen de Recheches Spatiales où il est chargé de diriger les premières campagnes de lancements, de la préparation du premier champ de tir Européen de fusées sondes, inauguré en 1966 et des liaisons avec les champs de tir nationaux de fusées sondes jusqu'en 1968, date à laquelle il part en retraite. Il se retire ensuite à Antibesoù il s'occupe de vole à voile à titre bénévole, pendant 7 ans. Il s'occupera aussi de capturer des animaux marins pour le Zoo de Roland de la Poype "le Marineland" à Antibes.

Titulaire de nombreuses décorations, et Lieutenant-Colonel de réserve à titre honoraire, Albert Le Bras réside toujours sur la Côte d'Azur.

 





Commandeur de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération - décret du 8 novembre 1944
Croix de Guerre 1939-45 (7 citations)
Médaille de la Résistance
Ordre de la Guerre pour le Salut de la Patrie (URSS)
Ordre du Drapeau Rouge (URSS)
 


 


 


 


Victoires aériennes

Victoires  
3
.
o
  Collaboration
Probables  
1
.
o
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
o
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
14/10/43 Détruit Do 17
P 39N GC 3/6 Cap Tenès
1
(S/C) Lebras Albert
16/10/44 14.00 Détruit Fw 190
Yak 9 NN Pillikalien
2
(Asp) Lebras Albert
20/10/44 16.15 Détruit Ju 87
Yak 9 NN Darkehmen
3
(Asp) Lebras Albert



Sources

   

http://www.normandieniemen.org
http://www.normandieniemen.com
http://normandieniemen.free.fr
http://perso.wanadoo.fr/frenchaces/
http://www.ordredelaliberation.fr
http://www.mediares.fr/niemen/

STALIN'S FALCONS - Thomas Polak with Christopher Shores. Grub Street Editions.
Aviateurs de la Liberté - Mémorial des Forces Aériennes Libres par le Colonel Henry Lafont
Normandie-Niemen - Editions Heimdal par Christian-Jacques Ehrengardt
"Ceux du Normandie-Niemen" d'Yves Donjon - Editions Astoure
Source : Aéro-Journal n° 28 : Décembre 2002 - Janvier 2003