Né le 16 octobre 1909
Tué au combat le 8 novembre 1942 (33 ans)

 

 

Capitaine

2 victoires homologuées
6 victoires en collaboration

Robert Jean Huvet est né le 16 octobre 1909 à Paris. Engagé volontaire en janvier 1928, le Caporal Huvet est affecté le 15 septembre 1929 au 2eme Groupe d'Ouvriers Aéronautique comme élève pilote. Breveté en mai 1930, il est affecté au 2eme Régiment d'Aviation, puis en septembre 1933 à la 3eme Escadrille du GC II/6. Après avoir réussit le concours d'entrée à l'école d'application de l'Armée de l'Air, il sort comme Sous-Lieutenant et effectue un stage de perfectionnement à l'issue duquel il est affecté, en mars 1938, à la 4eme Escadrille du GC II/5. Le 3 septembre 1939, lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne, le Groupe se trouve à Wez-Thuisy et vole sur Curtiss H-75.

 

CAMPAGNE DE FRANCE

 

Le 20 septembre 1939, protection de reconnaissance Apach - Büdingen, six Curtiss, attaqués par cinq Bf 109 du I./JG 53 avec l'avantage de la
surprise. Deux Français sont immédiatement abattus avant que les autres ne se retournent contre les Messerschmitt. Le Lieutenant Huvet et le Sergent-Chef Lachaux en endommagent chacun un qui ne leur sera pas crédité.

30 septembre 1939

Protection de deux bimoteurs de reconnaissance Potez 637 du GR II/22 par six Curtiss du GC II/5 et trois du GC I/5. En fin de mission, vers 17 h 00 les Français sont attaqués par quinze Bf 109. Les pilotes du GC II/5 obtiennent trois victoires, dont deux pour le Lieutenant Huvet seul : un Bf 109 à Silwingen et un autre à Wehingen Bethingen. Mais le GC II/5 a encore subi une perte, un pilote tué, le Sgt Magnez. Suite à la blessure du Capitaine Reyné dans un accident d'automobile, le Lieutenant Huvet prend la tête de la 4e escadrille du GC II/5 à partir du 6 novembre 1939.

12 mai 1940

Couverture sur alerte de Metz - Conflans, une patrouille triple, décollage 5 h 15. Arrivés sur le secteur, à 5 500 m les pilotes voient un peloton de dix-huit Heinkel 111. La patrouille que dirige le Lieutenant Huvet, aux commandes du Curtiss n° 53, attaque la première le Heinkel le plus à droite à 6 h 45. Le Sous-Lieutenant Angiolini, victime d'ennuis de moteur, abandonne après plusieurs rafales. Après avoir bombardé Mourmelon, les He 111 prennent le chemin du retour, cap au nord-est, protégés par le tir de leurs mitrailleurs. Le moteur d'un bombardier qu'il venait de tirer émettant de la fumée, le Lieutenant Huvet reporte son tir sur un autre, le Sous-Lieutenant Hébrard continuant à cribler le bombardier déjà touché. Finalement le Heinkel [AI + EL] du 3./KG 53 explose à 2 500 m d'altitude au-dessus de Sainte-Marie-à-Py, homologué aux trois pilotes cités et provoquant la mort de 4 occupant, le cinquième étant fait prisonnier. Le 16 mai, touché au moteur par le mitrailleur d'un bombardier qu'il attaque, le Lieutenant Huvet doit poser en campagne le Curtiss H-75A-2 n° 143, que l'Adjudant-Chef Gras ramènera deux jours plus tard.

 

Curtiss H-75 du GC II/5

 

4 juin 1940

Couverture Toul - Nancy, une patrouille double, décollage 6 h 30. A 8 h 10 les six Curtiss attaquent huit Bf 110 protégeant trois Do 215 à 7 000 m, eux-mêmes escortés en altitude par cinq Bf 109. A l'issue du combat le Sous-Lieutenant Hébrard laisse un Bf 110C du Stab I./ZG 52, les deux moteurs fumant, ayant semble-t-il largué sa cabine, et retrouvé plus tard vers Saint-Mihiel. ll est homologué à trois pilotes : Lieutenant Huvet (H-75A-3 n° 209), Sous-Lieutenant Hébrard, Sergent Hème. Le 13 juin 1940 le GC II/5 quitte Toul, base qu'il occupait depuis septembre 1939, pour Dijon. Le 20 juin il franchira la Méditerranée pour se poser à Alger.

14 juin 1940

Depuis plusieurs jours un avion de reconnaissance allemand survole Dijon à l'aube. Une patrouille décolle à 5 h 00 dans l'espoir de l'intercepter. Le Do 215 (en fait un Do 17Z du Stab./KG 77) qu'ils rencontrent s'écrase vers 6 h 00 dans un bois à l0 km au sud-est de Chaumont, homologué aux Lieutenant Huvet (H-75 n° 240) et Dunod, à l'Adjudant Lachaux et au Sergent-Chef Quéguiner.

 

Au cours de la Campagne de France, le Lieutenant Huvet a effectué 24 missions de guerre entre le 10 mai et le 15 juin 1940, remportant à cette occasion 5 victoires.

 

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1942

Promu Capitaine et demeuré à la tête de son escadrille après l'armistice, Robert Huvet participe à la défense du territoire Nord Africain contre les intrusions d'appareils étrangers, notamment britanniques. C'est ainsi que le 2 septembre 1942, il intercepte avec deux équipiers un Vickers Wellington au-dessus des côtes Marocaines. L'appareil, qui appartient au Squadron 69 et qui est basé à Malte doit finalement effectuer un atterrissage forcé sur la plage entre Safi et Mogador. Deux mois plus tard, les forces anglo-américaines lancent l'opération "Torch" et débarquent en Afrique du Nord provoquant de nombreux combats entre les appareils de l'Armée de l'Air, de la RAF et de l'USN. Dans la matinée du 8 novembre, à Casablanca, une vingtaine de chasseurs du GC II/5 décollent pour intercepter les appareils américains. Huvet, qui vole comme ailier du Commandant Tricaud, réussit à abattre en compagnie de son chef deux appareils Wildcat de la VF 41 embarqués sur l'USS Ranger mais les deux hommes succombent à leur tour. Le Curtiss H-75 du Capitaine Huvet percute à procimité du terrain de Camp Cazès.

 

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NB : L'unité tactique de l'escadrille est la patrouille, laquelle peut-être organisée comme suit :

- Patrouille simple : 3 avions.
- Patrouille légère : 2 avions.
- Patrouille double : 6 avions (2 patrouilles simples).
- Patrouille double légère : 4 avions (2 patrouilles légères).
- Patrouille triple : 9 avions (3 patrouilles simples).
- Patrouille triple légère : 6 avions (3 patrouilles légères).

 

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