CHALLE René - Normandie Niemen ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours CHALLE René
CHALLE René


 

 

 

 





 

 


Né le 6 juin 1913 à Besançon (Doubs)
Décédé le 4 avril 2006 (93 ans)

 

Capitaine (NN) Colonel (1964) / Chef de l'Escadrille "Caen"

7 victoires homologuées
1 victoire en collaboration
1 victoire probable





Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Slt
1938
 
Armée de l'Air 1935 1939 Elève ~ Pilote France
Lt
1939
 
GC III/7 1939 11/42 Chef d'Esc (5°) France
Cpt
1943
 
Normandie 18/03/44 16/12/44 Chef 4e Esc Caen URSS
Cdt
1945
 
Normandie 16/12/44 18/01/45 Chef 1e Esc URSS
L/Col
04/51
 
Armée de l'Air 1945 1964 Pilote France
Col
01/10/55
             

Le colonel René Challe est né le 6 juin 1913 à Besançon dans le Doubs. Ancien élève de Saint-Cyr, promotion "Maréchal Lyautey" (1935-1937), prévu pour le 5e régiment de tirailleurs marocains, il choisit l'Armée de l'air et, le 1er octobre 1937 il est admis comme stagiaire au centre école de Versailles. Hasard du calendrier ou choix délibéré ? Le jour de son vingt-cinquième anniversaire, le sous-lieutenant René Challe est breveté pilote. Il reçoit quelques mois plus tard son affectation pour le groupe de chasse III/7. A la déclaration de guerre, le lieutenant Challe est adjoint au commandant de la 5e escadrille.

Le 9 mai 1940, il est gratifié d'une victoire probable sur un Heinkel 111. Son premier avion officiellement abattu faillit lui coûter la vie. Le 15 mai 1940, prenant en chasse une colonne de Dornier 17, il parvient dans cette impressionnante mêlée, à en descendre un. Aussitôt l'étau se resserre sur son Morane 406. Ne pouvant faire face à la horde ennemie, le lieutenant Challe est grièvement touché d'une balle qui se loge en plein dans son poumon droit. Son avion en feu, il réussit à s'extraire de la carlingue. Tombé à proximité d'une formation d'artillerie, il est évacué sur l'hôpital de Bar-le-Duc d'où il assiste à l'effondrement de l'armée française.

Démobilisé en novembre 1942, il est résolu à quitter le sol national pour reprendre la lutte aux côtés de ceux qui de jour en jour essaient de faire reculer les armées allemandes. C'est par l'Espagne qu'en compagnie de son frère Maurice, il s'évade le 11 août 1943. Emprisonné par les franquistes, il est remis aux autorités françaises de Casablanca en décembre 1943 et se porte volontaire pour le "Normandie".

Pourquoi s'engage-t-il dans cette unité ? Parmi les pilotes du "Normandie-Niémen" se trouvaient de nombreux chasseurs de la campagne 1939-1940. Beaucoup avaient une note à régler avec la Luftwaffe dont ils avaient dû subir la supériorité technique; d'autres avaient à prendre leur revanche contre le sort qui, pour diverses raisons, les avaient tenus éloignés des combats. Pour tous, l'offre du commandement soviétique de confier les meilleurs de ses appareils à des pilotes français, au sein d'une unité française, était, en même temps que la chance de combattre efficacement l'Allemagne, une magnifique occasion de prendre cette revanche "(1).

C'est dans cet état d'esprit que, le 18 mars 1944 il arrive à Toula. Accueilli chaleureusement par les anciens, il commence son entraînement sur Yak-9. Il mène son premier combat en terre soviétique le 26 juin 1944 et a l'opportunité d'abattre un Me 109. Mais, incontestablement c'est le mois d'octobre qui offre au capitaine Challe les moyens d'étancher sa soif de revanche. En douze jours, du 10 au 22 octobre 1944 il accroche trois Fw 190 et deux Me 109 à son palmarès. Le 16 décembre 1944, il quitte le commandement de la quatrième escadrille pour celui de la première. C'est en cette qualité qu'il effectue, le 17 janvier 1945, sa dernière mission de guerre en U.R.S.S. Cette ultime victoire lui coute aussi cher que son premier succès aérien. A nouveau en position d'infériorité numérique, il est descendu par un Fw 190. Grièvement touché au bras gauche, il parvient néanmoins à rejoindre ses lignes et à poser son appareil à quelques mètres de son PC. Il lui faut rassembler toute son énergie pour s'opposer à l'amputation que semble juger inévitable le chirurgien qui l'a pris en charge.

"En me faisant une piqûre d'insensibilisation, il m'explique que les deux os sont en plusieurs morceaux, les nerfs atteints et qu'il estime préférable de me débarrasser de cette main, déjà bien indépendante, pour une guérison plus rapide. Je proteste énergiquement en faisant comprendre que je veux garder ma main pour pouvoir encore piloter. Il me regarde avec une expression ironique qui doit signifier quelque chose comme "c'est bien un frantzouski, à faire des manières."

A la Libération, le commandant Challe est affecté à la présidence du gouvernement provisoire de la République Française. Du 6 Janvier au 1er août 1947, il commande le groupe de chasse I/5 Champagne devenu II/3 Champagne. Détaché, en novembre 1947 à l'état-major du contre-amiral commandant la division Porte-Avions à Hyères, il occupe le poste d'officier de liaison. Pendant une année, de novembre 1949 à novembre 1950, il suit les cours du Centre d'enseignement supérieur aérien puis de l'Ecole supérieure de guerre aérienne. Il entame à sa sortie, une carrière en état-major qui le conduit successivement aux 3e et 4e bureaux.

Promu lieutenant-colonel en avril 1951, il est nommé en septembre de la même année à l'état-major particulier de monsieur Pierre Morel, secrétaire d'Etat à l'Air. En octobre 1954, il prend le commandement de la base aérienne d'Oran-la-Sénia. Colonel le 1er octobre 1955, il retrouve le Centre d'enseignement supérieur aérien en septembre 1957 qu'il quitte cinq mois plus tard pour la division "Plans and Policy" du commandement suprême des Forces alliées en Europe.

Stagiaire à l'Institut des hautes études de la défense nationale et au Centre des hautes études militaires, le 29 août 1960 il est affecté à l'inspection générale de l'Armée de l'air.

Le 1er juillet 1964, le colonel René Challe est admis à faire valoir ses droits à la retraite, et quitte ainsi une armée qu'il servit avec ardeur et passion.





Légion d'Honneur
Croix de Guerre 1939-45
Ordre du Drapeau Rouge (URSS)
Ordre de la Guerre pour le Salut de la Patrie (URSS)
 


 




 


Victoires aériennes

Victoires  
7
.
1
  Collaboration
Probables  
1
.
o
  Collaboration
Non confirmées  
o
.
o
  Collaboration
Endommagés  
o
.
o
  Collaboration

Objectifs terrestres
.
Avions détruits au sol  
-
.
-
  Endommagés au sol
Blindés  
-
.
-
  Véhicules
Locomotives  
-
.
-
  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
09/05/40 Probable He 111
MS 406 GC III/7 E Vichy
-
(Lt) Challe René
15/05/40 Détruit Do 17
MS 406 GC III/7 N Argonne
1
(Lt) Challe René
26/06/44 16.30 Détruit Me 109
Yak 9 NN Vitebsk
2
(Cpt) Challe René
10/10/44 Détruit Fw 190
Yak 9 NN Trakehnen
3
1
(Cpt) Challe René
(Lt) Castin Robert
16/10/44 12.45 Détruit Fw 190
Yak 9 NN Pillikalien NW
4
(Cpt) Challe René
16/10/44 16.15 Détruit Me 109
Yak 9 NN Goldap
5
(Cpt) Challe René
18/10/44 11.00 Détruit Fw 190
Yak 9 NN Stalluponen S
6
(Cpt) Challe René
22/10/44 13.50 Détruit Fw 190
Yak 9 NN Gumbinnen
7
(Cpt) Challe René
17/01/45 Détruit Fw 190
Yak 3 NN Gumbinnen NE
8
(Cpt) Challe René


Sources

   

http://www.normandieniemen.org
http://www.normandieniemen.com
http://normandieniemen.free.fr
http://perso.wanadoo.fr/frenchaces/
http://www.ordredelaliberation.fr
http://www.mediares.fr/niemen/

STALIN'S FALCONS - Thomas Polak with Christopher Shores. Grub Street Editions.
Aviateurs de la Liberté - Mémorial des Forces Aériennes Libres par le Colonel Henry Lafont
Normandie-Niemen - Editions Heimdal par Christian-Jacques Ehrengardt
"Ceux du Normandie-Niemen" d'Yves Donjon - Editions Astoure