WARD James ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours



 



WARD James Allen - Sergent / Pilote - Squadron 75 RNZAF


Né le 14 juin 1919 en Nouvelle-Zélande, James Allen Ward est sergent au Squadron 75 de la Royal New Zealand Air Force au cours de la deuxième guerre mondiale. Pilote agé de 22 ans au moment des faits qui allaient lui valoir l'attribution de la plus haute distinction Britannique, la Victoria Cross, James Ward a déjà effectué 5 sorties opérationnelles avec le Squadron 75 et réalisé un peu plus de 27 heures de vol de guerre lorsqu'il part pour une nouvelle mission ce soir du 7 juillet 1941.

Copilote à bord du Vickers Wellington L7818 piloté par le Squadron Leader Widdowson, James Ward et le reste de l'équipage sont sur le chemin du retour après un bombardement mené avec succès dans le secteur de Munster (Allemagne) lorsqu'à 2 h 20 du matin, alors qu'ils volent à 13 000 pieds au-dessus de la Zuider Zee, ils sont attaqués par un chasseur de nuit de la Luftwaffe. Ripostant immédiatement, le mitrailleur de la tourelle arrière parvient à abattre le chasseur allemand. Malheureusement, touché par des obus incendiaires, le moteur droit du Wellington commence à s'enflammer, le feu étant entretenu par de l'essence qui provient d'une conduite rompue. Après avoir tenté d'éteindre le feu avec les extincteurs, l'équipage utilise tout ce dont il dispose, y compris le café des thermos pour tenter de stopper en vain l'incendie.

C'est à ce moment là, alors que tout espoir de ramener l'avion à sa base semble perdu, que le Sergent Ward annonce au reste de l'équipage son intention de sortir de l'avion et de grimper sur l'aile de l'appareil en vol pour tenter d'étouffer l'incendie avec une toile. Malgré les chances infimes de succès et bien que l'étroitesse de la seule ouverture pouvant lui permettre d'accéder à l'aile l'empêche de se munir d'un parachute, le sergent Ward ne renonce pas à son projet et c'est sans hésiter qu'il se faufile à travers la petite fenêtre latérale de la carlingue du bombardier. Au prix d'un effort surhumain il parvient à se hisser sur l'aile et à s'agripper. Progressant difficilement tout en risquant à chaque instant d'être projeté dans le vide, Ward entreprend d'éteindre l'incendie en l'étouffant à l'aide d'une toile. Bien que le pilote fasse son possible pour maintenir la vitesse la plus faible possible, l'avion vole à près de 200 km/h auxquelles s'éjoutent les secousses et l'incendie. Après de longues minutes d'effort, il parvient enfin à éteindre l'incendie et à regagner l'intérieur de la cabine indemne. Malgré les dommages subits lors de l'attaque et ceux causés par Ward pour progresser sur l'aile, l'équipage parvient à ramener l'appareil en Angleterre sauvant ainsi les 6 membres d'équipage dont les chances de survie, en cas d'abandon de l'appareil en pleine nuit au-dessus de la mer du nord, étaient quasiement nulles.

Pour cet acte de bravoure incontestable, le Sergent James Allen Ward sera décoré de la Victoria Cross. Il sera malheureusement tué le 15 septembre 1941 lors d'un raid sur Hambourg.



Citation accompagnant la remise de la Victoria Cross parue dans "THE LONDON GAZETTE" en date du 5 août 1941.

La structure géodésique du Wellington permit au Sergent Ward de prendre appui sur les montants et d'atteindre le moteur.