GILLE Edmond - Normandie Niemen ciel de gloire - histoire des as de l\'aviation de 1914 à nos jours GILLE Edmond
GILLE Edmond


 

 

 


Né le 12 février 1921 à Condamine (Jura)

 

 

 

Aspirant (1945) Lieutenant (1961)

Aucune victoire





Grade Date
Unités
Arrivée Départ Fonction Secteur
Sgt
15/04/44
 
Armée de l'Air 1939 1940 Elève Pilote France
Asp
1945
 
GB I/19 1941 11/42 Navigant Afrique du Nord
Slt
???
 
Armée de l'Air 11/42 1944 Elève Pilote Etat-Unis
Lt
???
 
GC I/4 10/44 02/45 Pilote France
     
Normandie-Niemen 25/04/45 20/06/45 Pilote URSS
     
Normandie-Niemen 20/06/45 1947 Pilote France
     
Armée de l'Air 07/49 07/50 Instructeur Meknès
     
GC I/9 Limousin 07/50 06/52 Pilote Indochine - 443 missions
     
GC II/8 Languedoc 06/52 07/53 Pilote
     
GC III/2 Alsace 07/53 1961 Pilote France

Texte original : "Ceux du Normandie-Niemen" d'Yves Donjon - Editions Astoure

Né dans le Jura en 1921, Edmond Gille effectue ses études secondaires jusqu'au Baccalauréat au Lycée de Lons le Saunier. Inscrit à l'aviation populaire, il obtient son brevet de pilote de 2eme dégré le 30 mars 1939 et s'engage pour la durée de la guerre le 26 décembre 1939 à l'Ecole Elémentaire n° 43 de Roanne. Démobilisé après l'armistice de 1940, il a déjà effectué 80 heures de vol.

En 1941, il est affecté sur sa demande au Groupe de Bombardement Léger I/19 à Blida (Algérie). Après le débarquement Américain en Afrique du Nord, il part en septembre 1943 aux USA pour un réentraînement comme élève pilote en Alabama. Il vole sur différents appareils américains, notamment sur P-47. En tête de sa promotion, il reçoit son macaron de pilote militaire en même temps que sa nommination au grade de Sergent, le 15 avril 1944. Il rejoint l'Europe en octobre 1944. Le 16 décembre, il est affecté au GC I/4 "Navarre" à Ambérieu. Il effectue sa première mission de guerre le 26 janvier 1945 sur P-47. A l'occasion de sa 5eme mission, le 4 février 1945, il fait partie d'une patrouille lourde de 8 avions placés sous le commandement de Marin la Meslée en personne. Il s'agit d'attaquer dans la région de Neuf-Brisach des troupes Allemandes qui battent en retraite et s'apprètent à traverser le Rhin.

L'attaque se transforme en véritable piège tant la Flak est dense. Tous les appareils sont touchés et le Commandant Marin la Meslée ainsi que deux équipiers sont abattus et tués. Par miracle l'avion d'Edmond Gille tient le coup et accompagné du Sergent-Chef Barberis, il parvient à rejoindre sa base à Dôle Tavaux. A l'atterrissage, on dénombre 88 impacts sur le P-47.

Le 9 février 1945, il se porte volontaire pour le "Normandie-Niemen" et après un mois d'attente à Téhéran, pour l'otention d'un visa d'entrée en Russie, il arrive à Toula le 7 avril avant de rejoindre le Groupe à Eylau le 25 avril 1945. Mais la guerre touche à sa fin et après avoir débuté l'entraînement sur Yak, les hostilités prennent fin. Quelques semaines plus tard, le "Neu-Neu" rentre en France et Edmond Gille se pose avec son Yak au Bourget le 20 juin 1945. Son contrat avec l'Armée expire en mars 1947 et Edmond Gille, redevenu civil, trouve immédiatement un emploi de pilote chez un industriel propriétaire d'un Norécrin.

Puis, au début de l'année 1949, il décide de se réengager dans l'Armée de l'Air. De juillet 1949 à juillet 1950, il est affecté à Meknès comme moniteur. Volontaire pour l'Indochine, il rejoint le GC I/9 "Limousin" le 21 juillet 1950. Après un voyage de 31 jours à bord du SS Chantilly, il débarque à Saïgon le 28 décembre 1950. Trois jours plus tard, en guise de préparation du réveillon, il effectue sa première mission de combat au Tonkin à bord d'un Bell P-63 "Kingcobra". Le 13 juillet 1951, à peine six mois après son arrivée en Extrême-Orient, il effectue sa 100eme mission, cette fois à bord d'un Bearcat appareil qui équipe désormais le "Limousin". Le 2 février 1952, il boucle sa 200eme mission. Volontaire pour un deuxième séjour en Indochine, il est affecté au GC II/8 "Languedoc" le 1 juin 1952. Gille est devenu, de loin, le pilote le plus expérimenté de son Groupe.

Bien que volontaire pour un troisième séjour, sa demande est rejetée par ses chefs. Mettant alors les bouchées doubles, il effectue sa 400eme mission le 7 janvier 1953 et parvient à porter ce total à 443 missions, record probablement inégalé pendant la campagne d'Indochine par un chasseur.

Après 30 mois ininterrompus d'opérations, il embarque vers la métropole le 30 mars 1953 pour un repos bien mérité. Après son congé, il est affecté comme chef pilote au GC III/2 "Alsace" à Dijon ou il passe 8 ans et termine sa carrière de chasseur. Après plus de 1500 heures de vol sur chasseur à hélices, Gille effectue le 1 juin 1953 son premier vol sur avion à réaction, un Vampire. Après 600 heures sur Ouragan, il effectue son premier vol à Mach 1 sur Mystère IVA en avril 1956. Fin octobre 1956, il rejoint Chypre puis le terrain de Ramat-David, pour participer, sous les cocardes Israéliennes, au premier conflit Israélo-Egyptien. Quinze jours plus tard, les Mystère IVA regagnent Dijon.

De février à mars 1960, Gille effectue des missions d'appui-feu au profit des troupes au sol dans la région de Tébessa (Algérie). Le 10 février 1961, il décolle pour son dernier vol militaire, bouclant ainsi 20 années de pilotage pour un total de 4005 heures de vol, 456 missions de guerre pour un total de 615 heures de vol de guerre) et après avoir piloté 35 types d'appareils différents.

Démobilisé le 12 février 1961, il devient moniteur à l'aéro-club de Lons le Saunier jusqu'au 1 juillet 1981, ajoutant 3000 heures de vol à son actif.

Titulaire des très nombreuses décorations, Edmond Gille se retire alors dans les Alpes Maritimes. Grâce à son habileté au pilotage et à la chance qu'il a eu d'avoir comme moniteur, Eric Nessler, champion du monde de vol à voile, il est parvenu à ramener 3 appareils à réaction avec train et volets sortis et moteur éteint, une performance sans doute unique dans les annales de l'Armée de l'Air.

 




   


Officier de la Légion d'Honneur
Médaille Militaire
Croix de Guerre 1939-45 et TOE (9 citations)
Médaille de l'aéronautique
Médaille commémorative de la Campagne d'Indochine (1953)
Médaille commémorative des Opérations
de Sécurité et de Maintien de l'Ordre (1958)

10 autres décorations françaises et étrangères
 


 



 


Victoires aériennes

Victoires  
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  Collaboration
Probables  
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  Collaboration
Non confirmées  
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  Collaboration
Endommagés  
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  Collaboration

Objectifs terrestres
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Avions détruits au sol  
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  Endommagés au sol
Blindés  
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  Véhicules
Locomotives  
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  Bateaux

VICTOIRES
Date Heure Revendic Type Unité Avion d'arme Unité Lieu   Référence
     
       
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Sources

   

http://www.normandieniemen.org
http://www.normandieniemen.com
http://normandieniemen.free.fr
http://perso.wanadoo.fr/frenchaces/
http://www.ordredelaliberation.fr
http://www.mediares.fr/niemen/

STALIN'S FALCONS - Thomas Polak with Christopher Shores. Grub Street Editions.
Aviateurs de la Liberté - Mémorial des Forces Aériennes Libres par le Colonel Henry Lafont
Normandie-Niemen - Editions Heimdal par Christian-Jacques Ehrengardt
"Ceux du Normandie-Niemen" d'Yves Donjon - Editions Astoure